Pourquoi, le Président de l’UFR, Sidya TOURE, cherche-t-il si obstinément à abattre le Président du GPT, le Ministre Kassory FOFANA, en se servant de l’arme de « destruction massive » qu’est la désinformation ?

Celle-ci est définie dans le dictionnaire politique comme étant « une information provocatrice, mensongère, présentée comme vérité, dans le but de berner l’opinion publique ».

Passé maitre dans ce jeu de poker menteur, Sidya TOURE, vient, dans ses dernières répliques, d’accuser encore le Président du GPT de malversations et de détournements, sans aucune preuve, même la plus élémentaire et en l’absence de toute condamnation par un tribunal quelconque.

Le Ministre Kassory, n’a jamais été traduit devant un tribunal et condamné pour les faits évoqués par le Président de l’UFR.

Martelant sans cesse de fausses accusations, tout indique qu’il croit profondément à cette maxime, selon laquelle : ‘‘calomnier, calomnier, il en restera toujours quelque chose’’. C’est l’instinct grégaire du tueur sans état d’âme et sans pitié qui s’exprime ainsi.

Examinons de près ces calomnies pour découvrir qu’il s’agit d’affirmations, forgées de toutes pièces, mais destinées à nuire, au mépris de la morale et de l’éthique.

Subséquemment, à vous d’apprécier.

Le premier cas illustre parfaitement bien, le caractère diffamatoire des attaques faites contre le Président du GPT.

Sidya et ses sbires soutiennent, en effet, qu’il a « sorti et vendu  8 tonnes d’or appartenant à la BCRG, qu’il a mis cette Institution sous la tutelle du Président de la République, et soustrait des conteneurs d’argent à son propre profit ».

Enfermé dans son modèle ivoirien où la banque centrale relève de l’autorité du trésor français et des Ministres des finances des pays membres de la zone CEFA, il ignore qu’en Guinée, la Banque centrale, depuis 1960, est sous la tutelle directe du Président de la République, même si, depuis 1986, sous l’impulsion du FMI, elle est devenue de plus en plus autonome. Elle n’est pas sous la tutelle du Ministère des finances.

Du reste, il existe une telle rivalité entre ces deux institutions, qu’elles se livrent en permanence à une âpre compétition dans l’orientation de la politique économique.

Dans ces conditions, il est insolite de prétendre que le Ministre des finances se serait  approprié frauduleusement des conteneurs d’argent commandés par le Gouverneur, le seul  à détenir le pouvoir en matière d’émission monétaire.

Remarquez également que, même si l’initiative de la vente de huit tonnes  d’or venait du Gouverneur de la banque, lui-même, il ne prendrait pas la décision sans l’aval du Président de la République.

En conséquence,  comment Sidya peut–il soutenir des accusations aussi insensées ?

Assurément, le métier de mentir peut rendre stupide et ignorant

De fait, comment comprendre autrement, cette autre assertion contraire à la vérité et selon laquelle Kassory,  à sa rentrée aux USA, aurait été repéré avec des millions de dollar dans ses valises par les autorités douanières alors qu’il n’a fait l’objet d’aucune arrestation ni de poursuites par la justice américaine, réputée être très sévère contre le blanchissement d’argent ?

L’assertion est simplement fausse.

Notez que toute transaction de plus dix mille dollars non déclarée en rentrant aux Etats Unis est sévèrement punie par la loi.

Mais, bien sûr, il ne faut pas s’attendre d’un psychopathe du degré atteint par Sidya, qu’il ne trouve pas du bonheur à mentir à son profit sans cesse, sans regrets et sans remords.

Il n’ignore pas que, depuis le départ de Kassory du gouvernement, tous les audits, faits par le régime CONTE, par le CNDD ou le pouvoir actuel, n’ont pas mis en cause sa gestion. Il n’existe donc aucune information judiciaire contre lui.

Allons au second cas, qui fait clairement apparaître sa duplicité et cerne bien les contradictions dans ses commères.

En effet, dans l’une de ses répliques, il soutient s’être opposé à la nomination de Kassory comme Ministre des finances, aux motifs d’un « manque évident de formation et d’expérience », mais se contredit, ensuite, en admettant l’avoir supplié d’accepter d’être Ministre du budget, un poste en tout point de vue équivalent.

Il s’agit là d’une évidente entorse à la vérité. En effet, en juillet 1996, le Ministre Kassory avait plus d’une dizaine d’années d’expérience et avait déjà dirigé la Coopération, les Investissements publics et l’Administration et le Contrôle des Grands Projets (ACGP). Son niveau de formation et d’expérience, était en tout point comparable ou supérieur à celui des autres Membres du Gouvernement.

Mieux, comme Sidya lui-même le reconnait dans sa piteuse réplique, Kassory « faisait partie des proches parmi les plus proches de Lansana CONTE ».

Il avait joué un rôle diligent dans la maîtrise de la mutinerie de 1996, et conquit, la confiance du Président  par sa force de travail à l’ACGP, sa loyauté, sa sincérité, son aptitude à se faire entourer des meilleurs cadres, originaires de toutes les régions, et les efforts, tout aussi remarquables, qu’il a déployés pour boucler le financement de Garafiri, en dépit du retrait de la Banque Mondiale.

Avec de tels atouts, il n’avait pas du tout besoin de Sidya pour être Ministre de CONTE.

Il est également indéniable, que Sidya en était conscient. Car, il savait que le discours annonçant sa nomination, définissant sa mission et fixant les limites de son pouvoir avait été rédigé par Kassory.

Malgré son insistance, Kassory n’avait pas adhéré à l’idée d’inclure dans ses attributions le pouvoir de nommer les hauts cadres de l’Administration. Il y tenait, car détenir le pouvoir discrétionnaire de faire ou de défaire les cadres, lui aurait permis, à coup sûr, d’être le maître absolu de toute l’Administration. C’est là qu’est né leur désaccord.

Il est donc incongru que Sidya TOURE, continue à minimiser les qualités et le leadership de Kassory, à qui revient, incontestablement, la paternité des performances économiques et financières réalisées entre 1996 et 2000 et grâce auxquelles la Guinée accéda au Programme PPTE.

Précisons que, pendant cette période, le PIB connu, en moyenne, une croissance en termes réels de 5%, la monnaie fut stabilisée, l’inflation ramenée à 4% ; le taux de pauvreté réduit à 49%, le plus bas taux depuis lors.

Au lieu donc de s’évertuer à le dévaloriser, Sidya aurait dû reconnaitre, le mérite de Kassory dans cette réussite, et ne pas chercher à s’en glorifier avec une vanité insupportable.

Il aurait dû, en toute humilité, reconnaitre s’être trompé en sous-estimant Kassory, en s’opposant à sa nomination et en prédisant au Général Lansana CONTE que le programme allait inévitablement échouer sous sa conduite.

Le troisième cas, fait encore mieux ressortir le caractère méprisant, suffisant et hautain du leader de l’UFR, lorsqu’il aborde les questions liées  à la formation et à l’expérience de  ses collaborateurs. Il a tendance à dévaloriser les cadres guinéens, formés localement et dans le cas précis de Kassory, à dévaluer son programme de formation et d’apprentissage aux Etats Unis.

Sidya, ne sait–il pas, qu’il n’y a aucune honte pour un ancien Ministre, à s’investir dans un programme de formation, pour développer son talent et ses qualités de leadership.

Ne sait- il pas, malgré ses prétentions académiques, son sentiment de supériorité et de dédain, que le diplôme et l’expérience ne suffisent pas, eux seuls, à expliquer la réussite ? La personnalité, le talent, inné ou acquit, l’intelligence, l’intuition, les émotions et même le contexte sont des facteurs qui comptent également.

Il est donc légitime, qu’on lui demande de nous faire savoir sur quel podium académique il se place pour juger du talent, de la compétence et du potentiel de leadership de ses collègues.

Qu’il nous dise, ouvertement, dans quelle école a-t-il étudié et quel niveau a-t-il atteint pour justifier ses prétentions académiques de grand économiste ?

Il se raconte dans le milieu abidjanais que, n’ayant pas eu le BAC, Sidya n’a pu intégrer la faculté de Droit de l’Université d’Abidjan qu’à titre de capacitaire et deux ans après, il est admis à l’école du trésor de Paris, d’où il est sorti avec le Diplôme d’Agent Technique du Trésor (ATT). Il n’a donc ni la Licence, ni le Diplôme d’Inspecteur du Trésor.

Décryptons maintenant sa gestion de la Primature, à laquelle il a accédé auréolé de l’image savamment véhiculée par lui et ses proches d’éminent économiste, de proche collaborateur d’Ouattara et de modèle d’un homme politique libéral, attaché à la transparence et à la démocratie.

La réalité occultée jusqu’à nos jours est qu’en moins de sept mois, le Général Lansana CONTE se rendit compte qu’il s’était trompé et avait fait le mauvais choix. L’homme, était un affairiste, sans scrupules, qui méconnaissait totalement le fonctionnement de l’Administration guinéenne et, enfermé dans son schéma mental ivoirien, croyait apporter des changements, avec des fonctionnaires qu’il méprisait.

Sa gestion fut déplorable. Aveuglé par son égo surdimensionné, et manquant de lucidité, il commit de nombreuses bourdes et prit des décisions si absurdes, qu’elles font cas d’école.

Sa première grosse bourde est d’avoir conçu une structure gouvernementale conflictuelle et d’avoir persévéré dans l’erreur  par manque d’humilité et de courage.

En effet, Premier Ministre, il s’arrogea en plus, le titre de Ministre de l’économie, des finances et du plan, confia ces trois domaines à un Ministre délégué, Ousmane KABA, dont une partie des fonctions fut, ensuite et curieusement, confiée au Ministre délégué au budget et à la restructuration des entreprises, Kassory FOFANA.

Cette configuration, entraina des conflits de compétences généralisées et polarisées entre les deux ministères délégués dont les rôles et les tâches n’avaient pas été clairement définis avant la formation du gouvernement.

Les conséquences de ces décisions absurdes furent néfastes pour la cohésion et l’esprit d’équipe: conflits ouverts entre les services, querelles intestines entre les personnes, formation de clans, avec la partialité évidente du Premier Ministre, ont engendré à leur tour un climat de travail malsain, des tensions, des rivalités et une escalade vers la rupture.

Démotivés, les cadres n’eurent plus confiance en son leadership.

Outre, ces erreurs grossières, il prit trois décisions, habillement présentées comme des mesures, n’ayant que des vertus, mais qui dissimulaient mal sa passion pour l’argent et pour le pouvoir.

Première décision. Lors des débats budgétaires de 1996, il exigea que soit substantiellement relevés les taux de protection sur les biens produits par les entreprises au sein desquelles il détenait des actions. La manœuvre de dissimulation était facile à détecter puisque tout le monde savait que, revenu en Guinée des années auparavant, il s’était reconverti en homme d’affaires et avait investi dans l’agriculture, dans des PME et pris des actions dans des entreprises rachetées à l’Etat. Cette mesure visait à faire fructifier ses propres affaires et, en s’inspirant du cas ivoirien, à asseoir des réseaux d’influence dans le but de se donner un devenir politique après CONTE.

Deuxième décision. Il exigea que toutes les exonérations fiscales et douanières soient traitées à son niveau avant d’être octroyées, écartant ainsi tous les services techniques habilités légalement à le faire.

Avec cette décision, la primature fut rapidement engorgée par toute une foule d’affairistes et de prédateurs avec lesquels s’établit une véritable osmose.

Enfin, troisième décision. Celle qui enfonça un clou dur  à l’orthodoxie budgétaire, fut la décision du Premier  Ministre de ramener à son niveau le Comité de trésorerie, l’outil principal  de régulation et de suivi du budget. Il institua en même temps le système des lettres de paiement par lesquelles, le Comité donnait l’ordre au Gouverneur de la Banque centrale de payer, sans contrôle préalable, sur la base d’une simple liste de dépenses concoctée par le Comité. Là également, tous les services techniques chargés du contrôle et du suivi étaient mis à l’écart dans la prise de décision et leur rôle se limitait  désormais à régulariser les dépenses déjà ordonnées et payées par le Comité présidé par le Premier Ministre. Le recyclage, les fausses dépenses,  et les détournements furent légion. Très vite, le système de coulage atteignit des proportions inquiétantes.

Ecartés du système de prise de décisions, démotivés et désespérés, les fonctionnaires commencèrent à critiquer ouvertement le Premier Ministre et à dénoncer son implication dans les magouilles.  Par exemple, ce fut le cas, des groupes achetés au Nigéria pour la rénovation de la centrale de Tombo. Un contrat de gré à gré qu’il a lui-même négocié dans une opacité totale.

Les fonctionnaires avaient un malin plaisir à exhiber, comme preuves, les Ordres de Mission où le Premier Ministre gonflait la durée pour accroître ses perdiems et frais de représentation.

De nombreux cas de recyclages de fausses dépenses lui furent dévoilés par le Président de la République. Accablé par les preuves irréfutables de son implication, il accepta, lui-même, de rédiger le projet de décret remaniant le gouvernement. L’économie, les finances et le plan lui furent retirés. Sa mission se limitait désormais, à la simple coordination de l’action gouvernementale.

Le Général CONTE, confia l’économie et les finances au Ministre Kassory FOFANA, malgré l’opposition du Premier Ministre Sidya TOURE.

Vexé de perdre ce Ministère si convoité au profit de celui qu’il minimise et méprise, Sidya menaça, en aparté, de démissionner mais n’osa pas le faire par manque de courage et par soucis de ne pas être incriminé pour détournements.

Manifestement pour lui, ce fut un coup dur qu’il n’a pas digéré jusqu’à présent.

A Lansana CONTE, à ses amis et aux bailleurs de fonds, il prédit que  l’échec du programme de réforme était désormais inéluctable.

Soucieux de relever le défi, audacieux et résolu, Kassory, engagea dès sa prise de fonction aux finances, une campagne musclée de lutte contre la corruption et le coulage.

Cette campagne fut menée sur deux fronts. Le premier consista à démanteler le système de coulage au niveau de la primature. Dans ce but, le Comité de trésorerie et les dossiers d’exonération furent retirés et ramenés aux Ministère des finances. Les lettres de paiements furent supprimées afin de remettre de l’ordre dans le circuit d’exécution du budget.

Le Ministre Kassory n’avait pas tort de commencer par la primature, où de nombreux affairistes et prédateurs avaient élus domicile.  Il savait qu’en Côte d’Ivoire, Sidya avait été de tous les combats politiques menés par ou contre Ouattara à l’époque où il était son Directeur de Cabinet. Sidya avait donc, l’expérience de ce type de combat et une capacité de nuisance certaine. A Abidjan, il avait la haute main sur les dossiers de privatisation et faisait partie de la petite poignée d’initiés qui en détenaient les secrets. Précisons qu’à cause de ses magouilles, la primature avait été indexée pour corruption et abus de biens sociaux dans les journaux et même dans le  rapport  de la commission  spéciale  mise sur pieds par l’Assemblée nationale ivoirienne.

Le second front eut pour cible les réseaux de détournement au sein du reste de l’Administration.

Rappelez-vous des listes A et B.

Rappelez-vous également de l’affaire Elf dans laquelle le Premier Ministre et ses conseillers furent directement indexés.

Rappelez-vous, aussi, des scandales aux finances, aux PTT, à la Sotelgui et aux impôts. De nombreux cadres parmi lesquels figuraient ses amis, ses parents et ses proches collaborateurs furent épinglés et dans certains cas, radiés de la fonction publique.

Convenons alors qu’il est paradoxale que celui qui a mené une telle croisade et payé, en termes de popularité, un lourd tribut, soit accusé ‘’d’avoir joué un rôle central’’ dans le système mafieux qu’il a eu à combattre avec tant d’audace, de témérité et de détermination.

Depuis la fin de la Première République, Kassory est le seul Ministre, à avoir engagé ouvertement, une telle campagne, en solitaire, sans le soutien de son Premier Ministre et de ses collègues Ministres qui subissaient, tous, les effets très contraignants de sa croisade.

Tout ce monde s’est ligué pour organiser la résistance. Avec l’aide et la pression des hauts gradés de l’armée, Lansana CONTE, déjà affaibli par la mutinerie et la maladie, accepta alors de l’évincer du gouvernement.

Ce sont là des faits indéniables. Tout le reste n’est que cynisme et désinformation.

Nous, les membres de la cellule de communication du GPT défions, ouvertement, le Président de l’UFR, Sidya TOURE, qui a dit, dans le journal jeune Afrique, qu’une « information judiciaire est ouverte contre Kassory », de prendre dès lors  l’initiative de fournir à la justice  toutes les preuves qu’il dit détenir contre le Président du GPT.

Le GPT est prêt à l’affronter et à le défaire.