Jean Codo est un habitué des faits mal sains dans le domaine du transport maritime en Afrique. Se disant être un expert certifié en code ISPS, Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires, l’homme à mener, presque tout un continent en bateau. Cela est une révélation de notre investigation dans le dossier de bordereau de cargaisons qui le lie au Conseil Guinéen des Chargeurs de la République de Guinée.
Qui est Jean Codo ?
Jean CODO, l’ancien Conseiller Technique du Président KEREKOU, est aujourd’hui épinglé dans une affaire d’escroquerie internationale en Guinée avec le Conseil Guinéen des Chargeurs.
Des révélations sur les activités de Jean Codo en Guinée…
Après le Nigeria où il a été chassé en 2010 pour faux, filouterie et arnaque, le Béninois Jean Codo a mis le cap sur la Guinée Conakry. L’objectif, vendre aux autorités un service de suivi de cargaison comme l’exigeait les mesures du code Isps pour la sécurité maritime. Mais, à y voir de près, il s’agit plutôt d’un vaste plan escroquerie qui est élaboré pour être déployé sur plusieurs pays. Afin de vous permettre de mieux comprendre le mode opératoire, nous allons nous appuyer sur une fiche adressée au Président Guinéen pour présenter la genèse du projet et ce qu’il en est aujourd’hui.
Par décret N°D/174 en date du 29 juillet 2010 l’Office guinéen des chargeurs a été créé. Afin de financer ses activités et assister les chargeurs l’Office a passé un contrat avec la Société Antaser pour l’émission des Bordereaux de Suivi de Cargaison à l’international. Ce BSC doit couvrir toute cargaison à destination de la Guinée. L’ICTN (International Cargo Tracking Note) n’est que le pendant anglais de BSC ou CTN en anglais. On se demande ce que veut dire International dans ce nom qui semble être une fabrication de toutes pièces. Dans un mémo en date du 30 mai 2014, Monsieur Aboubacar Bady Touré fait l’état des lieux des 02 services BSC de la société Antaser et ICTN de TPMS Guinée du béninois Jean CODO, un ancien obscur Conseiller au tourisme de l’ex-Président Kérékou.
Il établit que la société Antaser émet un bordereau depuis les ports étrangers alors que TPMS Guinée n’émet aucun bordereau et les chargeurs se demandent quel travail accomplit cette société pour toucher un tel pactole sur le dos du trésor guinéen. En effet, selon les documents obtenus auprès des services compétents à Conakry, les statistiques du trafic 2012 et 2013 indiquent que l’ICTN a rapporté 7. 797 855 euros et 8 434 875 euros et la Société TPMS bénéficie de 40% de ce montant pour un travail anecdotique et invisible.
La Société Antaser collecte également des montants à peu près semblables et la cumulation de ces deux taxes pèsent sur les opérateurs du port de Conakry et sur le panier de la ménagère. Selon un responsable du Pac, le Béninois Jean CODO aurait cherché avec certains de ces complices à faire évincer la Société Antaser pour conforter sa position. Antaser étant la première société à signer un contrat avec l’Office Guinéen des Chargeurs et afin d’éviter un procès pour rupture abusive de contrat, il est recommandé de plutôt continuer avec la société Antaser qui émet réellement un Bordereau tandis que la Société ATPMS Guinée fait un travail fictif et inutile.
L’affaire déportée à la Justice guinéenne…
La cour suprême de la Guinée, après avoir délibérée le dossier dans lequel Jean Codo réclame l’argent à l’Etat Guinéen pour des services vurtuels qu’il aurait rendus à l’ex-office Guinéen des Chargeurs, l’actuel Conseil Guinéen des Chargeurs est sorti gagant. Jugement de la plus haute juridiction du pays auquel, Jean Codo et ses complices guinéens veulent s’opposer.
Quelques pratiques nocives de Codo en Afrique….
Dans son désespoir de gagner un Contrat de Suivi, Jean Codo a Ouvert une voie à des projets douteux et mafieux dans plusieurs pays d’Afrique. Il a déployé des efforts désespérés par l’intermédiaire de membres du Parti du peuple sierra-léonais au pouvoir (SLPP) et des autorités de l’Etat pour les amener à résilier le contrat attribué à un Sierra Léonais. Suivi global et solution maritime (GTMS).
Selon les informations recueillies par Sierra Express Media, Jean Codo avait, jusqu’à présent, déployé des efforts similaires au cours de la précédente administration de l’ancien président Ernest Bai Koroma pour obtenir le contrat. Notre rapport, poursuivait Jean Codo, aurait prétendu être le propriétaire légitime de la solution de gestion des transports et des ports (TPMS). NouruouDeen, son porte-bagages né au Nigéria, est de nouveau dans le pays pour signer le contrat de suivi des cargaisons. De plus amples informations indiquent que Jean Codo avait le nez ensanglanté quand il a été expulsé du TPMS.
En effet, le ressortissant béninois n’a pas réussi à réunir 300 000 dollars destinés à la capitale initiale pour lancer l’exercice.
Au Nigeria, l’homme aurait également été traité avec le gouvernement fédéral pour avoir coupé des millions de nairas.
Au Madagascar, notre consœurLalatianaRakotondrazafy a dévoilé, en malgache, dans son émission «Anaonyfitenenana» du 16 février 2016, les plus qu’inconvénients du système Advance Cargo Déclaration (ACD) que le groupement des entreprises de Madagascar (GEM) et d’autres opérateurs économiques ont dénoncé. Pour résumer, la question est de savoir si le régime Rajaonarimampianina s’est fait avoir comme un bleu (Hmv) ou s’il est complice d’une arnaque qui lèse les Malgaches et leur économie à l’échelle nationale. Dans cette histoire minable, à la hauteur de ce régime Hvm/Rajaonarimampianina, les seuls bénéficiaires de cette « taxe » sans fondement juridique, est la société béninoise Associated Transport and Management System derrière laquelle œuvre Jean Codo.
Le Sénégal à son tour, a chassé Jean CODO pour des mêmes pratiques. Sa société TPMS Créé en 2004 et agrée dans la certification des navires ainsi que leur cargaison en vue de la sécurisation portuaire contre toute forme de trafic et autres attaques, le groupe ATPMS ou Associated transport and port management system) s’est spécialisé dans la création et l’administration de projet de sûreté maritime. Si l’ATPMS était un navire, le pavillon aurait été belge. Le capitaine quant à lui se lèvera fièrement comme étant l’expert béninois. Mettre un compatriote aux commandes d’une entité étrangère aura été la plus subtile des stratégies pour une société belge afin d’écumer les mers d’Afrique pour y rafler trésors de tout port sans éveiller les soupçons.
Sur ce, le décret du président de la Sierra Leone a confirmé l’irrégularité des activités de Codo. Cliquez ce lien ci-dessous:
Décret Présidence Sierra Leone contre TPMS – FR
Intervenant dans le secteur du suivi de cargaison portuaire se retrouve au cœur d’un montage financier qui oblige les acteurs portuaires à payer des frais pour un service qui en réalité ne leur a jamais été assuré. Plusieurs documents officiels que nous nous sommes procurés dénoncent cet état de fait et exhortent les autorités guinéennes à ouvrir les yeux sur la supercherie.
Dans un Mémo en date du 19 Mai 2014, Monsieur Hann Aboubacar attire l’attention du Président de la Guinée sur l’évolution des activités de la Société de droit Belge Antaser censé gérer le BSC et la Société TPMS Guinée chargée au titre du décret N°D/2011/305/PRG/SGG du 19/11/2011 de gérer le ICTN (International Cargo Tracking Note).
Dans ce mémo, Monsieur Hann fait remarquer le fait que les armateurs et / ou Agents Maritimes n’arrivent pas à faire la différence entre les 02 services. En effet après la prise de l’arrêté Inter Ministériel N°750/MEEF/METPT/2013 du 05 Avril 2013, le ICTN était censé remplacer le BSC et ainsi donc une seule de ces deux taxes devrait être collectée. Devant le manque de clarification, les armateurs continuent néanmoins de collecter 10 à 20 euros au titre de frais administratifs par container ou véhicule et un certain pourcentage sur le vrac à destination de Conakry.
Pourtant le Ministère du Commerce fait des efforts dans le sens de l’amélioration de l’image du PAC et la baisse du coût des hydrocarbures. La cherté du Port de Conakry créé par cette double taxation contraint de plus en plus certains opérateurs économiques à recourir aux ports des pays limitrophes. Si rien n’est fait dans l’immédiat, le Port de Conakry pourrait se vider de tous ses gros et occasionnant ainsi une baisse drastique des ressources publiques. Il est donc urgent de clarifier la lettre de mission des ATPMS et Antaser.
Selon les informations recueillies auprès des services compétents en Guinée, les armateurs facturent 80 euros par container ou véhicule pour le compte de TPMS Guinée du Béninois Jean Codo et seuls 19.5 euros reviennent au trésor public Guinées. Or après analyse concrète de ses activités il est établi aujourd’hui que la Société ATPMS ne fournit aucune prestation visible sur les cargaisons à destination de Conakry. On se demande la raison d’être de ladite taxe.
Un audit effectué récemment témoigne qu’Antaser assure toujours ses activités et continue de percevoir les taxes liées au BSC. La mission de certains cadres guinéens à Anvers pour imposer l’annulation du BSC ayant échoué. Il urge donc pour la haute autorité de clarifier l’action des dites sociétés qui ressemble plus à une collecte indue de fonds publics que de réelles prestation de services.
Ces agissements de Jean Codo ont sérieusement affecté le fonctionnement de l’actuel Conseil Guinéen des Chargeurs qui s’est déjà trouvé, sur la base un appel d’offres un autre partenaire pour des mêmes travaux. Procédure de quel recrutement Jean Codo s’attaque.
Sur la question, un cadre du Conseil Guinéen des Chargeurs qui a voulu garder l’anonymat a déclaré : » Notre premier contrat a été signé avec Antaser et Jean Codo était l’agent de cette société. Il était démarcheur pour elle en Afrique pour qu’elle puisse avoir des contrats de travail dans certains pays africains. Codo a détourné l’argent d’Antaser plus de 100.000 euros. Maintenant, il est venu en Guinée en décembre 2011 au moment où on devait lancer nos activités en janvier 2012. Il est venu pour négocier avec certains hauts cadres de la Guinée qui l’ont introduit, et qui sont parvenus à tromper le président pour obtenir un décret libéré en Anglais. Là, c’est un problème parce que dans un pays francophone, tous les décrets, arrêtés et décisions sont en français et pour lui, c’était en anglais. C’est quelqu’un qui a évolué dans le tourisme toute sa carrière et, il a faillit être même ministre du tourisme au Bénin. Il fait juste une demi-journée de formation en code ISPS et il se fait passer pour un expert. Il est venu tromper les gens à la présidence et le décret est signé. Depuis cela, le conseil guinéen des chargeurs n’arrive pas à décoller. Jusqu’à maintenant là, c’est ce décret qui nous emmerde. Le Directeur qui était là, a voulu mettre la forme, il a appelé Codo et lui dire » moi je veux que mon service fonctionne, qu’est ce qu’on va faire? On va mettre une commission en place pour que tu puisses émettre le bordereau. Ce décret a amené la direction en ce moment de demander son partenaire Antaser d’arrêter l’émission du bordereau parce que, en émettant le bordereau et Codo aussi travaille, il y aura une double perception sur la cargaison en Guinée et cette double perception se ferra sur le chargeur. Il a collé le mot »international » sur ses documents pour tromper les gens et dire que son document est à l’international alors que, le bordereau a quitté la phase papier pour la phase électronique. Il trompe les gens, il obtient ce décret, nous bloque et pousse nos partenaires d’arrêter l’émission du bordereau. Il ne fait que donner des numéros aux gens, ça ne sert à rien, il fait que arnaquer les gens. Il a dit que si on ne lui donne pas le marché, le port guinéen ne sera pas dans les normes et pourtant, il n’a pas de compétence de certifier un port. Le code ISPS ne concerne que les navires et les installations portuaires et, ces deux ports (Kamsar et celui de Conakry) sont certifiés ISO par les gardes-côtes américaines qui viennent tous les 6 mois pour évaluer la mise en œuvre du code ISPS. C’est une façon de tromper les gens et mentir parce qu’il se dit être spécialiste en code ISPS.
Pour preuve, le détournement de 11 millions de dollars par Codo a fait l’objet de l’annulation de son contrat en sierra léone par décret présidentiel » nous confie-t-il.
Une enquête de la rédaction leprojecteurguinee.com