Seconde journée de manifestation en Guinée ce mardi 15 octobre à l’appel du FNDC qui regroupe l’essentiel de l’opposition et de la société civile contre un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé. Relativement peu de violences à Conakry même si l’activité économique est restée paralysée au moment où le gouvernement appelle au dialogue.
Ce mardi matin, la circulation reprenait timidement sur les principaux axes de Conakry, à l’exception de la route Le Prince, bloquée au niveau du rond-point Hamdallaye. Un poste d’appui, qui regroupe policiers, gendarmes et militaires, a été attaqué vers Cosa avant d’être rapidement repris par les forces de défense et de sécurité. Il y a quelques barricades érigées. Des tensions ça et là, principalement en haute banlieue où des témoins parlent encore de « balles réelles ». Quelques boutiques ont rouvert même si la majorité des commerces sont restés fermés.
« Cela ne sert à rien de verser le sang »
Un jeune serait décédé des suites des blessures reçues lundi, ce qui pourrait porter à cinq le bilan civil. Le gouvernement lui maintient son bilan de deux morts.
Le ministre de l’Administration du territoire, le général Boureima Condé a réitéré la main tendue du gouvernement vers l’opposition. « La porte n’a jamais été fermée », précise-t-il, appelant les acteurs politiques au dialogue. « Cela ne sert à rien de verser le sang, a-t-il déclaré, pendant que le verbe, les mots peuvent trouver la solution ».
rfi