Le président français Emmanuel Macron a convié des dirigeants africains et européens à Paris lundi après-midi. L’objectif : conjuguer leurs efforts pour faire face à la crise migratoire.

Côté africain, le président Macron recevra ses homologues tchadien et nigérien, Idriss Déby Itno et Mahamadou Issoufou, ainsi que le chef du gouvernement d’entente nationale libyen Fayez al-Sarraj. Trois pays qui ont en commun de se trouver au cœur du transit des migrants vers les côtes européennes.

Pour l’Europe, le chef de l’État français a convié la chancelière allemande Angela Merkel, la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, le président du conseil italien Paolo Gentiloni et le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy.

La séquence diplomatique débutera à partir de 13h00 GMT, avec un entretien entre le président français et ses homologues tchadien et nigérien. Il sera suivi d’une rencontre avec Angela Merkel et Federica Mogherini, avant une réunion commune prévue à 14h55 GMT réunissant l’ensemble des participants.

« Réaffirmer le soutien de l’Europe »

Pour la présidence française, cette rencontre vise à « réaffirmer le soutien de l’Europe au Tchad, au Niger et à la Libye pour le contrôle et la gestion maîtrisée des flux migratoires ». Elle intervient après une série d’initiatives prises par Emmanuel Macron durant l’été, comme l’annonce en juillet de la création de « hotspots » – des centres d’enregistrement des migrants – en Libye. Face aux critiques, qui pointent le risque sécuritaire dans ce pays, le président Macron avait alors rapidement fait machine arrière, pour évoquer seulement le Tchad et le Niger.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, les passeurs profitent du chaos politique en Libye pour faire passer chaque année des milliers de migrants à destination de l’Italie. Une crise dont les conséquences s’avèrent également régionales : le président soudanais Omar el-Béchir a déclaré dimanche que l’insécurité en Libye avait rendu plus coûteuse la lutte de son pays « contre le trafic d’êtres humains, l’immigration clandestine et les crimes transfrontaliers ».

Rfi