Une personne est décédée après avoir contracté la fièvre hémorragique Lassa, une maladie mortelle de la même famille qu’Ebola, qui se manifeste par la fièvre, des douleurs thoraciques, des céphalées, des vomissements, des diarrhées et des saignements. Au Nigéria, une épidémie de Lassa avait tué au moins 110 personnes en 2018.
En Guinée, le premier cas été détecté en fin de semaine. Il s’agit d’un individu résident à Kissidougou en Guinée forestière qui a été hospitalisée à l’hôpital régional de Mamou (moyenne Guinée). C’est cette personne qui est morte, a-t-on appris de sources hospitalières. Plusieurs cas de contacts ont été recensés et placés en quarantaine pour une période de 21 jours. A Kissidougou un autre cas suspect a été détecté.
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A Mamou, la psychose a commencé à gagner la population de Mamou lorsque l’information a été donnée ce dimanche 02 février par les responsables de la santé de la préfecture. La victime originaire de Mamou, était âgée d’une trentaine d’année. Boubacar est venu de Kissidougou avec une forte fièvre qui l’a poussé à se rendre dans le plus grand centre médical de la préfecture. Après quelques soins, il a rendu l’âme à Mamou. Les prélèvements ont révélé qu’il s’agissait bel et bien de la fièvre Lassa. Interrogé, Dr Kader Camara, directeur de l’hôpital régional de Mamou a expliqué comment son service a reçu le patient.
« Le malade venu de Kissidougou avait une forte fièvre et avait des douleurs partout. Il s’appelle Boubacar. On l’a reçu le 28 janvier. Il a été accueilli au centre de traitement des épidémies. Ils ont fait ce qu’il fallait et le lendemain il est décédé dans un tableau de saignement abondant. Mais comme le prévoit les cas de ce genre, la remontée de l’information a été faite au niveau de la Directeur Préfectorale de Santé et à Conakry. Les dispositions ont été prises pour le prélèvement et l’acheminement des échantillons à Conakry. Les examens ont été faits, le résultat a été positif quant à la fièvre Lassa. Ensuite on a procédé à la désinfection de tous les locaux au sein de notre structure à l’aide du chlore. On a dépêché une équipe là où on avait renvoyé le corps. Malgré tous nos efforts les parents avaient pris le corps pour leur village. On a fait la désinfection et nous avons dirigé l’enterrement. On a terminé le recensement de tous les contacts. On va observer ces personnes pendant 21 jours » a expliqué Dr Kader Camara, interrogé par un journaliste d’Africaguinee.com.
Interrogé ce dimanche par notre rédaction, le ministre de la Santé Edouard Niankoye Lamah a annoncé l’envoi d’une équipe de renforts pour recenser les contacts suivant l’itinéraire de la victime. Il a demandé aux populations de ne pas « paniquer », invoquant l’argument selon lequel « il y a des médicaments pour guérir du Lassa ».
A suivre…
Habib Samake Correspondant régional d’Africaguinee.com à Mamou