Un pôle d’avocats, composée de Me Traoré Mohamed, Me Dinah Sampil et Me Modibo Camara, tous avocats à la Cour, poursuit le Colonel Moussa Tiégboro Camara en justice, pour l’abus que son service a commis sur la fermeture de l’Usine de la Société International Casher Holding depuis avril dernier.
Ce mercredi, ces avocats étaient devant la presse pour apporter les éclairages dans lesquels cette unité industrielle, qui produisait les noix d’acajou, a été fermée à travers l’abus de Tiégboro Camara. Selon les conférenciers, cette usine a été fermée sans aucune décision de la justice encore moins administrative.
Un des conférenciers, en la personne de Me Modibo Camara, dira dans son intervention que: « Cette usine a été fermée pendant qu’elle avait un protocole d’accord d’un paiement de 287 millions de francs guinéens avec les autorités. Ensuite, l’Administrateur Général a été kidnappé par un groupe d’officiers à Hôtel Noom. Il a fallu qu’il paie de rançon pour avoir sa liberté. Pire, l’équipe de Balla Samoura et autres bandes dont Colonel Moussa Camara, en service au gouvernorat lui faisait payer par mois, une facture de 72 millions de francs guinéens ».
« C’est quand la société a refusé de payer cette facture, que les problèmes ont commencé à jaillir sur la société. Alors, le service de Tiégboro a contacté le service de Balla Samoura, pour que ce dernier intervienne en exigeant à la société de payer ces 287 millions de francs guinéens… Depuis la fermeture de cette usine, les hauts cadres de ce pays ne cessent de nous dit de laisser cette enquête. Tiégboro pense qu’il est le seul Joket dans ce pays. Il est déjà colonel dont il ne doit pas se mêler dans les faits comme tels » a-t-il-affiché
Face à cette situation, une décision judiciaire a été engagée contre Tiégboro et ces complices à la justice, par cette poule d’avocats. Parce que, selon Me Mohamed Traoré, la procédure par laquelle le service de Tiégboro a passé pour fermer cette usine n’encourage pas non seulement les partenaires mais aussi, aucune procédure n’a été respectée dans ce dossier.
Parmi les raisons que les services de Tiégboro ont évoqués pour fermer cette usine ; il y a licenciement abusive, l’exploitation de l’homme par l’homme. Ce n’est jamais le cas, selon les conférenciers. Avant de brandir un document, que Tiégboro aurait adressé au Chef de l’Etat, pour lui faire savoir que, l’administrateur général de l’usine est payé par un montant faramineux par mois mais, des travailleurs sont victimes de torture, de brulure. De telles accusations, selon Me Traoré, nuit l’autorité de l’Etat. Surtout que, lors du passage de l’ex-ministre de l’industrie, Boubacar Barry, celui-ci, a fait savoir que, l’usine fonctionne dans les conditions requissent. Pour lui, les services spéciaux de ressemble aujourd’hui, à un fourretout.
Pour Me Dinah Sampil, aucune raison évoqué par Tiégboro ne tient pas la route. « … Par contre, plusieurs familles sont privées de leur salaire ; elles sont reversées encore dans le chômage. Pour fermer l’usine, il y a des grades qu’il faut respecter… », A rappelé Me Sampil, tout en précisant que, cette action affecte les installations (des conséquences énormes sur les matérielles) de l’usine mais aussi, il décourage des investisseurs.
Aujourd’hui, les citoyens s’interrogent sur la question de savoir, qu’avec cette affaire, est-ce que, Tiégboro et sa bande, acceptera de se livrer à la justice ? Surtout que, ce n’est pas la première fois que ce dernier est accusé dans une affaire. Pour Me Traoré, peu importe ! Selon Me Traoré, Tiégboro n’est pas obligé de se présenter à la justice mais, à partir où il est déjà informé de la procédure, le jugement peut se faire même à son absence.
Ibrahima Tampa