Les actes que posent l’actuel Comité de Normalisation de la Fédération Guinéenne de Football sont ceux qui pousseront la FIFA à se dire qu’il y a eu une erreur de casting dans le choix des Hommes pour constituer l’actuel CONOR, m’a fait savoir un observateur averti du football.
Avec la plainte du Bureau Exécutif de la Ligue Guinéenne de Football Professionnel au Tribunal Arbitral du Sport, qui a plus de chances de débouter la décision de révocation du CONOR, et les nouveaux statuts taillés sur mesure qui heurteront au rejet catégorique de la majorité des membres statutaires de la Fédération Guinéenne de Football (il faut au minimum 49 voix sur les 65, soit les 3/4 pour que ça passe.), tout est réuni pour que le scénario égyptien soit aussi imposé en Guinée.
Pour la petite histoire, après la démission du président de la Fédération Égyptienne de Football et de son comité exécutif en juillet 2019 à la suite d’une élimination précoce (8e de finale) de l’Egypte de sa CAN, un comité de normalisation a été nommé par la FIFA afin de gérer les affaires courantes et d’organiser une nouvelle assemblée générale élective. Sauf que, pour passer plus de temps et profiter de la grâce qui va avec leurs fonctions, les 5 membres du CONOR ont créé plus de problèmes que des solutions.
Plus d’un an plus tard, la FIFA décida alors de les révoquer et de les remplacer par 3 autres membres qui réussiront à organiser les choses dans les normes, ce qui aboutira à l’élection d’un nouveau comité exécutif de la Fédération Égyptienne de Football début janvier 2022. Il faut également rappeler que la Guinée n’est pas à son premier CONOR. En 2016, après de graves querelles intestines entre le clan du Président Salifou Camara Super V et celui de son Vice-président Amadou Diaby, un CONOR dirigé par Mohamed Lamine Nabé (président) et Amadou Tham Camara (vice-président) ont été mis en place par la FIFA.
Cette équipe parmi laquelle figuraient Namory Sylla et feu Cheick Dem, avaient réussi à éteindre le feu et à faire travailler les acteurs du football guinéen ensemble. Ce qui aboutira dans les délais de leur mandat à l’organisation de l’élection d’un nouveau bureau du comité exécutif en 2017. Eux n’avaient pas de compte à régler, ce qui n’est pas le cas de l’actuelle équipe, disent des observateurs. Le but de cette équipe du CONOR est le blocage du processus afin de passer plus de temps aux affaires et de profiter des avantages qui y vont, renchérit-il.
Les semaines à venir nous édifieront davantage.
David Tchöpnn Bangoura