Ce vendredi 11 janvier, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le général Bouréma Condé, était l’invité de la radio Espace FM, dans son émission phare ‘’Les Grandes Gueules’’. Il a mis cette occasion à profit pour parler de la mise en place de la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’organe chargé de l’organisation de toutes les élections politiques en République de Guinée, et de la reprise programmée de l’élection du maire de Matoto, la plus grande commune de la capitale.
Cette sortie médiatique intervient au lendemain de la nomination, par décret, de dix des 17 commissaires de la CENI : les 7 de la Mouvance présidentielle, les 2 de la Société civile et le représentant de l’Administration.
Dans ses échanges avec les animateurs des ‘’GG’’, le ministre Bouréma Condé a indiqué que dans la perspective de la mise en place de la nouvelle CENI, il a écrit le 24 décembre dernier un courrier aux différentes entités concernées afin qu’elles fournissent au MATD (jusqu’au 2 janvier) leurs listes respectives (Mouvance présidentielle, Opposition, Société civile, Administration). Malheureusement, l’Opposition est allée en rangs dispersés et n’a pas respecté le délai. Ce n’est que le 7 janvier que l’UFR a déposé une liste de deux personnes au MATD. Le lendemain, ce fut au tour du chef de file de l’opposition de faire déposer une liste de 6 personnes. Comme on le voit donc, au lieu de 7 personnes prévues par la nouvelle loi, l’opposition propose au MATD 8 personnes.
Le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, avec le franc-parler qu’on lui connaît, a dit clairement qu’il ne revient pas à son département de déterminer le nombre de commissaires à attribuer à chaque parti politique. Face à cette situation, il a écrit à nouveau au chef de file de l’Opposition pour lui signifier qu’il attend la liste des 7 commissaires prévus pour son entité.
Comme indiqué plus haut, hier jeudi 10 janvier, le président de la République, Pr. Alpha Condé, a nommé 10 des 17 commissaires de la nouvelle CENI. Dans sa communication, le ministre Bouréma Condé a clairement fait savoir que la non-fourniture de la liste de l’opposition ne constitue nullement une entrave à l’installation de la nouvelle CENI qui a d’importantes échéances à organiser dans les mois à venir (les législatives en 2019 et la présidentielle en 2020). Lorsque l’opposition se mettra d’accord pour déposer sa liste de 7 personnes, un autre décret de nomination sera pris en leur faveur. Mais en attendant, la CENI peut être installée pour se mettre au travail.
Par rapport à la reprise de l’élection du maire de Matoto, le ministre Bouréma Condé a annoncé qu’elle se fera lorsque toutes les dispositions d’ordre sécuritaire seront prises. Le 15 décembre, l’on s’en souvient, l’élection du maire de Matoto s’était déroulée dans un cafouillage total et sur fond de fortes tensions. Les bulletins ont été déchirés, l’urne détruite. Chacun des deux camps, le RPG Arc-en-ciel et l’UFDG, s’est autoproclamé vainqueur de l’élection. Ce qui a amené logiquement le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation à annuler ladite élection et à annoncer sa reprise dans un climat apaisé et sécurisé.
Aux partis politiques, monsieur le ministre a lancé un appel patriotique afin que les uns et les autres s’illustrent quotidiennement dans la préservation de la paix et de l’unité nationale.
Service Communication du MATD