Le dimanche 24 février 2019 dans la soirée, pendant la diffusion par les organes de presse nationaux et internationaux des résultats affichés devant les bureaux de vote, il a été donné à l’Union de la Presse Francophone (UPF) – section Sénégal de constater que des candidats ont proféré des menaces contre des journalistes des groupes de presse notamment ceux de GFM, 2STV et de la RTS.

L’UPF condamne avec la plus grande fermeté ces agissements et rappelle que, depuis l’élection présidentielle de 2000, par sa quête rigoureuse de la vérité et de la transparence des urnes, la presse contribue à la consolidation et au rayonnement de la démocratie sénégalaise.
Dans le cas d’espèce, les organes de presse se sont limités à collecter les données publiées par les bureaux de vote et à les faire exploiter par un spécialiste de la statistique reconnu compétent pour déchiffrer des tendances qui ne sont que le reflet du vote citoyen.

Le scrutin n’étant pas encore totalement dépouillé et validé, il ne peut s’agir de résultats officiels dont la prérogative revient aux autorités compétentes, en l’occurrence la Commission nationale de recensement des votes et le Conseil constitutionnel.

L’UPF ne saurait tolérer quelque ingérence dans le travail des journalistes, a fortiori des atteintes à leur probité et à leur intégrité.
Prenant l’opinion à témoin, elle met donc en garde les acteurs politiques contre toute atteinte aux personnes ou aux biens des groupes de presse. Le cas échéant, elle se verrait dans l’obligation de faire appel à toutes les instances qui pourraient lui faire droit.

Elle invite également les confrères à faire preuve davantage de rigueur et de prudence dans le traitement de l’information, sans toutefois céder aux pressions d’aucune forme qu’elles soient.

La Section Sénégal de l’UPF
Dakar, le 24 février 2019