La journée du 31 octobre restera longtemps un souvenir tyrannique pour la presse guinéenne. Une centaine de journalistes partis à l’escadron mobile N0 3 de Matam pour apporter leur soutien au DG de Gangan TV détenu ont été violemment frappés et humiliés par les gendarmes.
« Nos appareils notamment caméras, dictaphones, téléphones, appareils photos ont été détruits. Ils nous ont violemment frappés avec leurs ceintures et matraques. Il y a eu une dizaine de blessés, » nous confie larmes aux yeux une consœur blessée au niveau des pieds droit.
« Ils nous ont poursuivi dans le quartier comme des malfrats en nous frappant sous le regard déçu des riverains, nous avons été humiliés dans notre dignité, » nous lance un confrère qui a perdu ses chaussures pendant le tohu-bohu.
Pire, cette barbarie d’une époque antique a été faite en pleine journée alors que le président de l’URTELGUI Sanou Kerfala Cissé tentait d’expliquer aux gendarmes le motif de la présence des journalistes qui « sont venus au chevet de leur confrère arrêté suite à la fausse rumeur sur la mort du président Condé. »
Pour le moment, une plainte est annoncée contre X. Où est la liberté de la presse ?
Sur la photo, une présentatrice de télé Gangan TV en larmes qui a été violement réprimée.
leverificateur