Des manifestants contre le manque du courant électrique ont mis à sac le siège du RPG Arc-en-ciel à Boké ce vendredi 15 septembre 2017.

Les émeutes à Boké prennent des proportions inquiétantes, puisqu’elles sont désormais vues sous l’angle politique. Les jeunes de Boké, préfecture qui connait la présence de plusieurs géants miniers, se sont soulevés contre le manque criard du courant électrique dans leur ville. Ce vendredi matin, ils sont allés au siège du parti au pouvoir pour mettre le feu sur les chaises.
Ce jeudi 14 septembre, l’accès au centre-ville est un véritable casse-tête. Les véhicules de transport en commun se limitent à Kolaboui. Les passagers sont obligés de faire le reste du trajet sur 22 kilomètres à moto avec plusieurs contraintes.

Les rançons Kolabouï-Boké ville

Pour le voyageur, la vraie galère commence à Kolaboui où se limitent tous les véhicules de transport en commun. Le reste du trajet se fait sur la moto. Des jeunes ont érigé des barricades sur la route. On en compte au moins 25 barrages entre Fodeconteyah et le centre ville.

Le passager, après avoir payé 30 mille GNF comme frais de transport, doit donner 5000 FG au niveau de chaque barrage au risque de se voir dépouiller de force par des jeunes ou de rebrousser chemin.

Arrivé au centre ville, l’on est frappé par la paralysie totale des activités économiques. Les commerces sont fermés et la circulation complètement absente.

Suites aux violences, le service d’urgence de l’hôpital de Boké parle de deux morts, un tué par balle mercredi et un autre par asphyxie jeudi. On dénombre une trentaine de blessés dont une dizaine par balles.

Le reggae man guinéen, Elie Kamano, vient d’arriver à Boké. Au siège du RPG Arc-en-ciel, il a été salué en héro par les jeunes.

Nous y reviendrons

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