Les habitudes ont la peau dure. Les cadres de notre administration excellent dans la corruption, la magouille et autres combines de toutes sortes. Ces corrompus, ennemis du développement, essaiment comme des abeilles dans tous les secteurs de l’économie nationale. Ceux du secteur minier ne font pas exception. D’ailleurs ce sont eux qui se délectent lorsqu’il s’agit d’octroi des permis miniers au détriment du Trésor public. En dépit de la volonté farouche du chef de l’Etat, Colonel Mamadi Doumbouya, qui depuis son avènement au pouvoir ne ménage aucun effort pour la moralisation de la gestion de la chose publique. Mais c’est compter sans ces rapaces qui ne ratent aucune occasion pour se remplir les poches trouées dès que l’occasion se présente. C’est ce qui est arrivé récemment au sein du ministère des Mines et de la Géologie lorsqu’une société kazakhstane, Eurasean a déboursé un montant de 3 millions de dollars pour récupérer sa licence acquise en 2010 et perdue pour le non-respect du code minier guinéen. Car, une fois avoir obtenu le sésame, Eurasean, au lieu de se mettre au travail et exploiter la bauxite, selon nos informations, s’est livrée à la spéculation.
Ainsi, comme le dit l’adage « il n’y a pas de corrupteur sans corrompu, Eurasean n’a eu aucune difficulté pour dénicher des individus sans scrupules pour acheminer le magot. Une autre société chinoise, SD Minining, est celle qui a servi d’intermédiaire pour introduire ces trois millions de dollars en Guinée.
Ces cadres du département susceptibles de prendre des décisions ont convaincu Eurasean que le décret lui octroyant pour une seconde fois cette licence sera signé par le chef de l’Etat. C’est dire qu’ils sont capables d’infléchir la décision du Colonel Mamadi Doumbouya ou du moins de le tromper pour satisfaire Eurasean et sa complice. C’est ce qu’ils font croire du moins à cette société qui risque de pêcher dans des eaux troubles.
N’est ce pas des pratiques qui font qu’après plus de six décennies d’exploitation de ses immenses ressources minières, notamment la bauxite, la Guinée peine toujours à disposer d’une véritable industrie minière. La cause n’est autre les agissements de ces cadres corrompus qui ont pris d’assaut le secteur vital de l’économie du pays.
C’est pourquoi, nous disons au Colonel Mamadi Doumbouya, président de la Transition, chef de l’Etat qu’il doit redoubler la vigilence et faire appliquer rien que la rigueur pour mettre hors d’état de nuire ces sangsues et rapaces de tout acabit.
Wassalam