Contrairement aux apparences d’une union qui n’est plus pourtant, que de façade, il faut dire qu’au sein du bureau exécutif national du SLECG, l’ambiance se fait délétère, chaque jour qui passe.
En cause, le jusqu’auboutisme, va-t-on dire ” suicidaire” même, du leader syndical, Aboubacar Soumah, qui n’en fait qu’à sa tête, qui ne veut écouter aucun autre son de cloche.
Une attitude qui commence à agacer sérieusement au sein de l’exécutif du SLECG, aujourd’hui, dos au mur, près de trois après le déclenchement d’une grève qui n’en finit plus de s’essouffler.
Récemment, Aboubacar Soumah et Oumar Tounkara, N03 du mouvement, au cours d’une assemblée générale, avaient laissé apparaître leurs divergences sur la conduite à tenir face à la poursuite des sit-in, alors que plusieurs enseignants, étaient arrêtés et devaient être jugés.
Aujourd’hui, la principale pomme de discorde entre les deux, c’est la conduite à tenir face à la main tendue du premier ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana.
On le sait, celui-ci, se dit toujours ouvert au dialogue, à de nouvelles négociations avec le SLECG, mais à une seule condition. Que le SLECG suspende, avant tout, sa grève.
Voici le chiendent, le nœud Gordien des nouvelles tensions qui couvent, dans les relations entre les deux têtes fortes du SLECG.
D’un côté, Aboubacar Soumah, qui ne veut rien savoir, si ce n’est la satisfaction, vaille que vaille, de leur revendication portant sur un salaire de base de huit millions de francs guinéens, par enseignant, et donc décidé à se battre jusqu’au bout, peut-être jusqu’à perdre toutes ses troupes, et de l’autre côté, Oumar Tounkara, plutôt en faveur d’un infléchissement dans leur attitude.
Lui, serait favorable à ce que, pour une fois, le SLECG, suspende la grève, pour permettre que de nouveaux parlers soient engagés avec la partie gouvernementale, le temps de jauger de la bonne foi de celle-ci.
Selon nos informations, Aboubacar Soumah, qui ne partage guère cette posture, soupçonnerait même Oumar Tounkara, de connivence avec des autorités au plus haut niveau notamment Loucény Nabé, Gouverneur de la BCRG et le premier ministre lui-même, dont il est contemporain à l’université.
L’Assemblée générale de ce samedi, risque d’être houleuse. Un clash entre les deux hommes, ne serait peut-être pas loin. Mosaïque