Entre les deux anciennes têtes d’affiche du Conseil National pour la Démocratie et le Développement, aile politique de la junte militaire qui s’est emparée du pouvoir au lendemain de la mort de feu général Lansana Conté, ce n’est pas toujours les montagnes russes.

L’ancien président de la transititon, le général Sékouba Konaté, est hospitalisé, depuis une dizaine de jours, à l’Hôpital Américain de Neuilly, sur les Hauts de Seine, en région parisienne. A ses côtés, outre sa très discrète garde rapprochée, son cousin, fidèle lieutenant, N.

Mardi 04 décembre, aux environs de 21 heures, heure de Paris, le téléphone de ce dernier sonne. Il prend l’appel…. Au bout du fil, l’ancien président et leader du CNDD, le capitaine Moussa Dadis Camara. Le natif de Koulé demande aussitôt à parler à son ancien ministre de la défense nationale.

Après les salutations d’usage, le bouillant capitaine déclare avoir appelé pour avoir des nouvelles de l’état de santé de l’ancien président de la transition auquel il souhaite prompt retablissement… Et très bonne suite.

L’ancien chef du CNDD fait des voeux en faveur de la santé de son ancien bras droit avant de raccrocher:

” Je le remercie pour l’appel. Son coup de fil m’a touché et reconforté à plus d’un titre. On s’est promis de se téléphoner le plus souvent possible”, confirme le général Sékouba Konaté.

” Effectivement, je suis hospitalisé à l’Hôpital Américain de Neuilly Sur Seine. Je viens d’être opéré au niveau du genou”, révèle l’ancien président de la transition.
Et d’ajouter avec fierté:” je suis un parachutiste confirmé et opérationnel. Durant ma carrière, j’ai eu à effectuer plus de 800 sauts dont certains sont restés dans les annales de l’école des troupes aéroportées de Pau, ici en France.

En Guinée aussi, j’ai fait des sauts à Conakry, Labé, Kindia, Kankan, Faranah et N’ Zérékoré. Ce sont ces différentes missions qui m’ont créée des problèmes au niveau du genou”.

” Je vais beaucoup mieux. L’opération s’est très bien passée. Je remercie Dieu. Présentement, je marche à l’aide d’une canne. Je crois que les médecins ne vont pas tarder à me libérer”, conclut le ” Tigre”, nom de guerre de l’ancien leader Guinéen.