« Avec 8 millions GNF comme salaire de base, l’enseignant guinéen serait mieux payé que l’instituteur français. Cela n’est pas possible. Nous n’en avons pas les moyens. Notre budget est soutenu à 30% par l’aide extérieure donc, il y a une certaine chose que nous ne pouvons pas nous permettre. Ce n’est pas de l’arrogance mais je dis que les 8 millions GNF comme salaire de base n’est pas envisageable. »

Ainsi Don Kass signa l’arrêt des espoirs nourris jusque-là par le SLECG du camarade Aboubacar Soumah. Cet extrait fait actuellement le tour des réseaux sociaux avec des comparaisons avec la France. Certains internautes sont allés jusqu’à retrouver les fiches de paie de certains instituteurs de l’Hexagone, comme pour confondre Kassory Fofana. Ici et là, on crie au mensonge et à la manipulation.

Au-delà de ce mensonge très gros, on reproche au PM sa maladresse. Celle de doucher les espoirs au moment même où le gouvernement est en pleine négociations avec les syndicalistes. « Quand j’entends le syndicat dire de faire des coupes dans le budget pour mettre sur les salaires, c’est parce qu’il ne sait pas les limites de mes prérogatives. C’est au parlement de décider du budget, pas le Premier ministre», lâche-t-il. Il n’en fallait pas plus pour réveiller le camarade Soumah, lequel veut quant à lui, donner de la chance aux négociations en banalisant cette sortie de Don Kass. Certains parient déjà sur un prochain échec des négociations.

 

Jeanne Fofana, correspondant www.kababachir.com