Après l’adaptation par les participants de l’atelier sous-régional sur la transparence dans la gestion de la pêche en Afrique de l’ Ouest, Conakry à rendue sa part de déclaration ce, mercredi 04 juillet 2018 au cours d’une conférence de presse à la maison commune des journalistes.
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NOUS, représentants de gouvernements, d’organisations régionales des pêches, d’organisations professionnelles faîtières et de la société civile de Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mauritanie, Senegal et Sierra Leone, réunis à Conakry, les 2-3 juillet 2018 sur invitation du Partenariat Régional Côtier et Marin en Afrique de l’Ouest (PRCM) pour la première rencontre sous-régionale sur la transparence dans la gestion des pêches et la gestion durable des petits pélagiques en Afrique de l’Ouest :
REITERONS le rôle fondamental que la pêche joue en Afrique de l’Ouest, de par son importante contribution à l’économie des pays de la sous-région, à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et au développement économique et social des populations ; et par conséquent l’importance de la bonne gouvernance pour assurer une gestion durable de ces ressources renouvelables mais fragiles ;
EXPRIMONS notre reconnaissance au gouvernement de la République de Guinée pour avoir accepté d’héberger et de présider cette importante rencontre ;
considérons les enjeux liés au manque de transparence dans toute la chaîne de valeur du secteur de la pêche, un déficit d’informations fiables qui est un obstacle majeur à une prise de décisions responsable ;
RECONNAISSONS que la transparence ne peut atteindre son but de mener à une gestion durable et responsable des ressources halieutiques et des écosystèmes marins et côtiers que si tous les acteurs concernés, notamment l’Administration, les professionnels de la pêche, la société civile, la recherche et les parlementaires, sont associés et disposent du même niveau d’information, un pré-requis pour responsabiliser toutes les parties prenantes à gérer les ressources halieutiques dans une perspective de durabilité qui profite à tous et à instaurer un climat de confiance propice à une action collective ;
SOULIGNONS que plus de transparence et de participation aux niveaux national et sous-régional renforcera une coopération efficace entre nos différents États pour lutter ensemble contre des fléaux qui nous concernent tous, tels que la pêche Illicite, Non-Déclarée et Non-Réglementée, et pour gérer ensemble de manière durable nos stocks partagés, notamment les petits pélagiques qui sont indispensables à la sécurité alimentaire et nutritionnelle de nos populations ;
RECONNAISSONS les efforts engagés aux niveaux institutionnel et politique pour promouvoir la transparence, la participation et la bonne gouvernance des ressources halieutiques, tels que :
La Convention relative à la détermination des conditions minimales d’accès et d’exploitation des ressources halieutiques à l’intérieur des zones maritimes sous juridiction des Etats Membres de la CSRP (2012) ;
Le Cadre politique et Stratégie de Réforme de la Pêche et de l’Aquaculture en Afrique (2014) et son guide de mise en œuvre ;
Les Directives volontaires pour une Gouvernance Responsable des Régimes Fonciers Applicables aux Terres, aux Pêches et aux Forêts dans le Contexte de la Sécurité Alimentaire Nationale (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, 2012) ;
Les Directives Volontaires visant à assurer la Durabilité de la Pêche Artisanale dans le Contexte de la Sécurité Alimentaire et de l’Éradication de la Pauvreté (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agricultures, 2015) ;
La future politique régionale intégrée et coordonnée de la pêche et de l’aquaculture au sein de la CEDEAO, actuellement en développement.
RECONNAISSONS en outre les opportunités offertes par la mise en œuvre de l’Initiative pour la Transparence dans le Secteur de la Pêche (FiTI – Fisheries Transparency Initiative), qui cherche à rendre la pêche plus durable et plus responsable à travers ces deux principes de transparence et de participation, une initiative volontaire mais qui génèrera de nombreux bénéfices directs et indirects pour nos États ;
RAPPELONS la date du 03 février 2016, qui a marqué l’engagement public du Président de la République Islamique de Mauritanie Son Excellence Mohamed OULD ABDEL AZIZ et du Président de la République du Sénégal Son Excellence Macky SALL à appliquer la transparence dans le secteur des pêches sur la base d’un processus inclusif en mettant en route le processus FiTI dans leurs pays respectifs ; de même que l’engagement pris en juin 2016 par la République de Guinée ;
EXHORTONS les gouvernements des États de la sous-région qui se sont investis dans l’initiative FiTI à respecter leurs engagements et à poursuivre leurs efforts pour mettre en œuvre l’initiative, en collaboration franche et inclusive avec tous les acteurs du secteur ;
APPELONS les gouvernements de la sous-région, à l’exemple de la Guinée, de la Mauritanie et du Sénégal, à mettre en œuvre l’initiative dans leurs États respectifs et appelons les acteurs non-étatiques de ces pays à appuyer et à accompagner un tel processus ;
ENCOURAGEONS les autres États à adhérer à l’initiative volontaire FiTI, notamment les nations de pêche dont les navires viennent pêcher dans la Zone Économique Exclusive des États de la région ouest-africaine ;
SALUONS la disponibilité des partenaires techniques et financiers au niveau de la sous-région tels que le Partenariat Régional Côtier et Marin en Afrique de l’Ouest (PRCM), la GIZ et la fondation MAVA, à appuyer les autres pays volontaires de la sous-région à mettre en œuvre la FiTI.
Fait à Conakry, le 3 juillet 2018
La Rédaction