Madina Avaria est un lieu de rencontre de certaines jeunes filles de Conakry pour dit-on chercher leur quotidien au détriment d’être à la merci des hommes pour des besoins néfastes de ces derniers. Notre rédaction a voulu aller au-delà de la vie superficielle de ces jeunes filles marchandes. Découvrez…
Au marché médina, précisément à Avaria, lieu de rencontre de la majorité des filles ayant abandonnées des études et dépourvues de tout métier se livrent au commerce de rue.
Là, beaucoup de choses s’y passent. La plupart d’entre elles sortent de leurs quartiers respectifs tous les matins pour Madina. Une manière de tromper leurs semblables, proches ou parents. Ces filles ont toutes des grandes dames ( celles qu’elles appellent ‘’ la grande’’ ) qui les guident dans leurs démarches obscures. Avaria est un rendez-vous de tous les maux. Les grandes qui protègent ces filles les initient la manière de fumer la cigarette, le chanvre indien ou la manière de séduire les hommes en utilisant des soutiens bombés, des collants ou autres choses. Témoignages…
Marie Magassouba est gérant d’une boutique d’habits à Batomba, non loin d’Avaria : « Dès que vous Sortez tout de suite, vous verrez des grandes dames qui fument de la cigarette comme de l’eau à boire. La plupart d’en elles ne sont pas mariées. Mais le plus grave c’est quand je vois ces jeunes filles qui empruntent le même élan qu’elles. Ici, chaque grande dame a une disciple ».
Mamadou Aliou Bah est vendeur de téléphone à Avaria : « comment comprenez-vous le comportement d’une fille qui sort chez elle le matin avec une marchandise dont le prix total après la vente est 15.000 FG. Parce que la plupart de ces filles achètent des objets de 500 FG ou 1000 FG. Des fois elles ne vendent même pas. Plus étonnant, dans un ou deux mois tu verras la même fille avec une grande marchandise ou tu lui vois dans une boutique pleine d’articles divers. Tu te poses la question où elle a pris tout cet argent ? C’est douteux ! »
Mohamed Camara est bordolais : «certaines filles d’avaria sont faciles à emporter. Le samedi passé, alors que je rentrais chez moi, j’ai réussi à avoir une de manière banale. Nous sommes partis dans un coin pour passer de bons moments ensemble. Certaines d’entre elles dorment chez les hommes ou dans des boites de nuit pour boire de la bière et de Fax. Nous nous connaissons, elles ne peuvent pas nous parler ».
Fatma la star est l’une de ces filles d’Avaria : « Mon amie Yarie ne peut pas me parler. Je sais comment elle a eu ses marchandises. C’est elle qui vient de commencer, nous on sait comment ça se passe. Sinon elle vendait des colliers ici qui coutaient 2.000 Fg et puis elle n’avait qu’une douzaine. Il a fallu qu’elle se rende à un homme fonctionnaire pour que ce dernier lui donne de l’argent. Moi je l’ai fait plusieurs fois. »
Et si le contrôle parental intervenait ?
M’Balou M’Bemba Yattara