Cela me rappelle une autre: «La grève des battus» d’AMINATA SOW FALL.

Elle signifie la grève des «calebasses», l’équivalent de «battu» en Wolof. La romancière fait référence aux mendiants de Dakar, à l’image de la situation des enseignants Guinéens, qui tendent leurs calebasses pour mendier leurs gouvernants, d’augmenter leur pitance (sic !).

Ainsi «la grève des battu (enseignants)» est un refus de mendier, et de tendre les calebasses désormais.

Par ricochet et faisant allusion à ce que vit ce corps enseignant en Guinée. La situation traite principalement de cette marginalisation des mendiants (enseignants) : ceux qui n’étaient pas considérés comme des êtres humains. Et tout le long de leur parcours, ils ont été humiliés par les gouvernements successifs qui leur donnaient des aumônes (salaires) de très faibles valeurs.

En Guinée, l’hypocrisie des politiciens et des gouvernants préférant plutôt la condescendance à l’humilité, ne saute plus aux yeux. Dans cette grève imaginaire de la romancière, à la différence des enseignants en Guinée. C’est que cette dernière est une réalité quotidienne.

Les « mendiants » de l’éducation ont vite pris conscience de la place qu’ils occupent dans la société. Car ils sont dans les points stratégiques de ce pays et savent que la République à besoin d’eux pour prêcher le savoir et la connaissance.

Malgré cette importance, ils subissent une humiliation de leur gouvernement et politiciens. Soucieux juste de l’issue d’une élection politique aux élans truqués. La politique de l’Omerta sur l’avenir des milliers d’enfants et travailleurs n’est pas primordial (sic !)

Comme le dit la romancière Aminata Sow Fall à l’image de ces mendiants, considérés comme des déchets humains. Nos enseignants font l’objet des mêmes traitements. Une difficile situation qui les as emmenés à être solidaires les uns envers les autres et à durcir le ton.

Par ce roman, l’auteur nous rappelle que nous sommes dépendants parfois de ces (pauvres) enseignants. Et Aminata Sow Fall invite et met en garde les autorités (gouvernements) à être modérés dans les prises de décisions, car la manière forte n’est pas un moyen qui résout totalement les problèmes.

[Moralité] : quelle que soit le pouvoir en face, il ne faut jamais négliger cette revendication des enseignants, car l’on ne sait jamais d’où peut aller cette « grèves des Battus » avec ses corollaires de conséquences ».

Modio Diakité