C’est au cours d’une conférence de presse tenue ce lundi 08 janvier à Conakry que le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Dr Cheik Talibi Sylla, accompagné de l’administrateur de la société Electricité de Guinée (EDG), Abdenbi Attou, a expliqué les raisons des délestages à Conakry tout en exprimant les perspectives qu’envisage son département.
A l’entame de son intervention, Cheik Talibi Sylla à tout d’abord rappelé que la responsabilité revient à la population.
« Ce qui se passe, c’est que tout le monde veut avoir de l’énergie en Guinée, mais personne ne veut payer les factures ; regardez le diagramme, dans la sous-région, la consommation domestique est à 90 francs le KW/h, si c’est réellement une.
Consommation domestique, qui peut être incapable de payer cela, » demande t-il.
« Mais le domestique consomme comme l’industriel, les congélateurs et les réfrigérateurs ronronnent à longueur de journée, on oublie d’éteindre les lampes, et quand la facture arrive, on dit, EDG m’a surfacturé. Aujourd’hui vous prenez 100 clients d’EDG, vous trouverez que 50 sont des clandestins, ils ne sont même pas connus dans le fichier de facturation, sur ces 50 autres facturés, 45 seulement payent leurs factures », dénonce-il.
A en croire le ministre, « si les clients ne payent pas leurs factures, les centrales thermiques ne peuvent pas fonctionner, avant tout, EDG est une société industrielle et commerciale, elle produit et vend. De ses recettes donc, elle exploite tout le système, il y a des charges fixes et des charges connexes. L’énergie est piratée de tous les côtés, ça ne peut pas marcher », souligne le ministre.
En faisant une comparaison pour montrer une nette différence :
« Permettez-moi, je vais vous lire un tableau, de 1953 à 2010, en 57 ans ça donné 242, 89 mégawatts. Et de 2010 à 2017 vous avez aujourd’hui 467,2 mégawatts. »
Selon lui, il y aura un pourcentage d’évolution en matière d’énergie, en MW/h ou en KW/h, « alors en fonction de cela, puisque nous avons déjà défini que l’hydroélectricité, il y a des problèmes pendant l’étiage, le niveau de production donc chute, on fait appel au thermique pour compenser les pertes possibles au niveau de notre électricité.», parle t-il.
Pour finir il dira que, les perspectives d’amélioration exacte qui se trouvent là, c’est la politique du carburant.
« Si les groupes ont suffisamment de carburant, si tout le monde contribue à l’effort pour qu’EDG puisse avoir la trésorerie qu’il faut, il n’y aurait pas cette perturbation que nous voyons aujourd’hui. Ils vont pouvoir fournir presque 20h par jour. Et je pense qu’EDG a pris toutes les dispositions qu’il faut pour mettre le carburant dans ces groupes-là, enfin de pouvoir fournir de l’électricité comme ça se doit», conclut-il.
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