L’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC) a présenté à la presse ce jeudi 07 décembre 2017, la nouvelle loi guinéenne de lutte contre la corruption. Cette loi a été adoptée par l’Assemblée Nationale en juillet dernier et promulguée au mois d’août.
C’est au cours d’une conférence, animé par certains responsables de l’ANCG, tenue à la maison de la presse que les conférenciers Mounir Camara, conseiller politique du Premier ministre et autres ont informé à la presse que, cette loi comporte huit (8) chapitres. Et, surtout, selon les conférenciers, dans cette loi il y a des articles qui protègent la presse. ‘’C’est les articles 63 et 64’’, indiqué Mounir Camara aux journalistes.
*L’article 63 de cette loi stipule qu’un journal d’investigation, lorsqu’il contribue à révéler sur la base de preuves et d’indices concordantes des affaires de corruption, ne peut faire l’objet ni de censure, ni d’interdiction, ni de poursuite d’aucune sorte, ni d’arrestation de son directeur de publication ou de l’auteur de l’article », à expliqué Elimane Camara, juriste en service à l’ANLC.
Selon le chef du bureau réception des plaintes au sein de l’agence, Ibrahima Mohidinn Diané, la divulgation de cette loi permettra au peuple de Guinée de comprendre qu’il a désormais un outil permettant de lutter contre la corruption et qui a une agence où les citoyens qui ont des griefs contre l’administration publique peuvent aller se plaindre.
« L’agence mène un travail de fond avec d’autres institutions telle que OSIWA qui a financé l’enquête que l’ANLC a menée en 2012. Au terme de ce travail, le résultat que nous avons obtenu nous laissé apparaitre que l’Etat guinéen perdait près de 500 milliards GNF par an », a déclaré Ibrahima Mohidinn Diané , qui dira que le résultat de la deuxième enquête menée en 2015 sur l’indice de perception de la corruption en Guinée sera publié avant fin décembre.