La mission de Noureddin Bongo Valentin : « Assister le président de la République dans la conduite de toutes les affaires de l’État et veiller à la stricte application de ses décisions ». Le fils du chef de l’État gabonais dispose ainsi d’un cabinet.

Noureddin Bongo Ondimba a été nommé jeudi soir en Conseil des ministres aux fonctions de coordinateur général des affaires présidentielles. Le poste n’est pas nouveau, mais le fils aîné du président gabonais est le plus jeune à l’occuper.

S’il n’avait encore aucune fonction officielle, son ombre semblait omniprésente au sommet de l’État. Beaucoup d’analystes politiques ont soupçonné Noureddin Bongo Valentin d’avoir orchestré la chute de Brice Laccruche Alihanga, ex-homme fort du palais présidentiel brusquement tombé en disgrâce.

Ali Bongo préparerait-il sa succession ?

Bongo est élu président de la République en 2009, il fait des apparitions avec le jeune Noureddin. Mais il ne le lance pas dans la politique. C’est plutôt Malika Bongo, fille aînée du chef de l’État, qui entre tout doucement dans le sérail. En octobre dernier, elle est élue députée à Bongoville, le fief familial.

Noureddin Bongo Valentin s’intéresse plutôt aux affaires. Durant le premier septennat, il facilite certains accès à son père. Son influence monte d’un cran lorsqu’Ali Bongo est vicitme d’un AVC il y a un an. Avec Sylvia Bongo, sa mère, il est l’un des rares à avoir le bulletin de santé du président. Depuis quelque temps, il a pris ses quartiers au palais présidentiel.

L’opposition soupçonne Ali Bongo de vouloir le préparer pour la succession. Faux, rétorque une source proche de la présidence de la République, qui précise que Noureddin Bongo Valentin a été choisi pour ses compétences.

rfi