Depuis l’arrêt de l’usine d’alumine de Fria, une ville de la Guinée, des rumeurs partent dans tous les sens. Certains disent que le banditisme, la prostitution, les violences sur les femmes, et autres maux sont devenus monnaie courante dans cette ville jadis, une bonne référence. Actu-elles.info a approché une dame journaliste, présidente d’une ONG de défense des femmes de Fria, pour parler spécialement de la prostitution.
Djenabou Batco Diallo est cheffe des programmes à la radio Sombory FM et présidente de l’Association pour la Défense des Droits des Femmes de Fria, ADDFF. Elle confirme que c’est vrai qu’il y a la prostitution à Fria. « Ça se passe dans une cité dont je vais taire le nom, mais c’est une réalité, » a-t-elle dit.
« C’est une prostitution classique, je peux dire. Parce que la prostitution ce n’est pas seulement le fait d’aller dans un lieu renommé pour ça, » explique-t-elle avec regret.
La présidente de l’ADDFF, souligne que dans ce « plus vieux métier du monde », il y a des femmes mariées parmi ces nombreuses « vendeuses de sexe« . « Il y a des femmes mariées qui se prostituent à Fria ici d’une manière classique. Elle a une marchandise, elle est vendeuse, elle se sert de cette marchandise qu’elle étale au bord de la route. Tu la vois là-bas assise pendant quelques heures, et puis elle disparait, elle revient après. Toi-même tu vois que sa marchandise ne vaut même pas 20000 francs guinéens, tu l’as retrouve avec des habits d’un million. On comprend déjà ce qu’elle fait pour avoir cet argent, » dixit Djenabou.
A part les femmes mariées, Djenabou affirme que les jeunes filles et les élèves se prostituent. Selon elle, les gens le savent, mais, d’après Djenabou Batco Diallo, « quand tu les vois la journée tu vas dire qu’il n’y a pas meilleures qu’elles ».
Depuis 2012, la ville de Fria est pointée du doigt, comme étant une ville où la prostitution est pratiquée, car il y a eu la pauvreté due à l’arrêt de l’usine Friguia Kimbo. Djenabou est contre cet argument parlant de pauvreté, « il ne faut pas se servir de la pauvreté pour se prostituer. Même avant la fermeture de l’usine il y avait la prostitution avec les expatriés. Ça a toujours existé à Fria, mais ça a prit de l’ampleur pendant cette crise. Ce n’est qu’un prétexte, la pauvreté ».
Les unes le font par manque de conscience, d’autres le font parce que c’est une tendance, conclut Djenabou Batco Diallo.
In actu-elles.info