La femme mariée Ngoné S, vendeuse reconvertie dans la prostitution clandestine, a fait des confessions renversantes et rocambolesques durant son face-à-face avec les policiers enquêteurs du commissariat de la commune de Yeumbeul. Elle a été interpellée avec trois autres individus par les hommes du commissaire de police Ibrahima Diouf, jeudi 10 août dernier, vers 23 heures, suite au démantèlement d’un réseau de proxénétisme et prostitution clandestine à Yeumbeul Nord, route de la marine française (voir «Les Echos» du samedi 12 août dernier).

La déposition sur procès-verbal (Pv) de la femme mariée Ngoné S, 30 ans, prostituée clandestine, au commissariat de police de Yeumbeul, a fait tiquer et laisser sans voix les flics enquêteurs. Ces derniers ont entendu des vertes et des pas mûres lors de ce face-à-face. Ainsi, lorsqu’une belle de nuit accepte de se confier sur ses parties de plaisir charnel tarifées, elle lâche parfois des bombes à forte détonation.

La police tombe sur une scène d’ébats sexuels ; des préservatifs et une tablette de viagra

Quand les agents de police appuyés par des éléments de la brigade de recherches ont fait irruption dans la maison de passe, ils ont trouvé sur les lieux le présumé proxénète Cheikh S. et ses deux clients Amadou G, et Bassirou C, qui attendaient leur tour pour… décompresser. Ces derniers sont aussitôt pris dans la nasse des limiers, qui procèdent à une perquisition du lieu de débauche, pénètrent dans une chambre et surprennent le nommé Dame Mb. en train d’entretenir des rapports sexuels avec la travailleuse du sexe Ngoné S, mariée. Ils les embarquent dans le panier à salades, fouillent le coin et découvrent un lot de capotes et une tablette de viagra.

«Je couche avec 4 à 7 hommes moyennant 2000 F chacun durant une nuit»

A la police, Ngoné S, mariée et mère d’un enfant, a reconnu les griefs et affirme avoir intégré le réseau par le biais d’une copine prostituée établie à Louga qui, selon elle, l’a mise en rapport avec le présumé proxénète Cheikh S, aux fins de vendre ses charmes. Elle indique avoir fait la connaissance de celui-ci lors d’une course au marché hebdomadaire dénommé «altiné» (lundi) de la commune. Ainsi, elle déclare s’être rendue au domicile de Cheikh sis à Yeumbeul Nord, route de la marine française, où elle soutient avoir couché cette nuit-là avec quatre (4) hommes moyennant 2000 francs. «Quand je suis arrivée là-bas, Cheikh m’a mise en rapport avec quatre clients. J’ai couché avec eux moyennant 3000 francs chacun. Il gagne 1000 francs sur chaque client. La 2ème fois, coïncidant avec la nuit de mon arrestation, j’ai ‘’encaissé’’ 7 clients. J’ai commencé à fréquenter la maison de passe depuis une semaine. D’autres femmes viennent là-bas pour se prostituer. Cheikh s’occupe des clients, donne les chambres et distribue les capotes. Je ne dispose pas de carnet sanitaire. Je ne suis pas une professionnelle. J’en suis à mes premières expériences», a-t-elle confié aux enquêteurs.

Source : Seneweb.com