En République de Guinée, des violences se sont produites ces derniers jours dans la région de Nzérékoré, au sud du pays. Il s’agissait à l’origine de violences liées aux élections législatives et du référendum constitutionnel, qui ont débouché sur des affrontements inter-communautaires. Un couvre-feu a été instauré et ce mardi, la capitale de la région forestière connaissait une certaine accalmie.

Tout est parti des élections organisées dimanche. Selon plusieurs sources, la tension était déjà palpable à l’ouverture des bureaux de vote. Pris de colère, des jeunes hostiles aux scrutins (législatif et référendum constitutionnel) s’en seraient pris à des électeurs, après la clôture des bureaux de votes.

Les actes de sabotage du scrutin se sont rapidement mués en affrontements entre les communautés guerzé et konianké. « Des gens étaient armés de fusils de chasse, d’autres de machettes », décrit un acteur de la société civile. Plusieurs maisons et magasins ont été brûlés et saccagés. Trois églises ont été incendiées dans les quartiers de Dorota et de Belle Vue.

D’autres violences et actes de représailles se sont à nouveau produits lundi. Pour calmer la situation, un couvre-feu a été instauré et des renforts de l’armée, venus de Kankan et de Kissidougou, ont été déployés. Malgré cela, ce mardi, plusieurs cas de violences étaient encore signalés dans les quartiers de Gomia I, Gomia II et « Réfugié terrain ».

Les structures hospitalières sont débordées : près de 90 blessés, présentant des blessures au coupe-coupe, des brûlures et des blessures par balles ont été pris en charge, indique une source médicale.

Un calme précaire domine la ville. 50 personnes ont été interpellées et devraient être présentées devant un juge cette semaine, précise Mohamed Ismael Traoré, le gouverneur de la région.

 

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