Au terme d’une plénière tenue le weekend à Kindia, la Commission Electorale Nationale indépendante (CENI), a annoncé une nouvelle date pour les élections législatives.
Selon l’institution électorale, le scrutin législatif aura lieu le 16 février 2020. C’est du moins la proposition faite par l’ensemble des commissaires de la CENI. Quit au Président Alpha Condé de le confirmer ou pas dans le délai des 70 jours avant la date butoir.

Bien que représentée dans la CENI, l’opposition émet des réserves quant au nouveau chronogramme.
Pour Dr Fodé Oussou Fofana, « Un chronogramme, c’est les activités et les délais légaux. Donc, nous attendons de voir le chronogramme et vérifier que les délais légaux des différentes activités sont respectés. Si les délais prévus par la loi ne sont pas respectés, il va s’en dire que nous ne l’accepterons pas », a laissé entendre l’opposition, qui ne rejette pas quand même.

«Comment on peut aller à des élections le 16 février quand on n’a pas fini la première élection qu’eux-mêmes ils ont organisée, je parle des élections communales. Les chefs de quartiers ne sont pas installés, les conseils régionaux ne sont pas installés. J’espère que dans son chronogramme, il a prévu cela. On ne peut pas aller à une autre élection alors que celle précédente n’est pas encore terminée, il faut finir d’abord avec les locales avant d’aller aux législatives. », prévient le Président du Groupe Parlementaire  »Les Libéraux Démocrates ».

En plus, l’opposition exige des préalables avant toute élection, parce qu’il estime qu’ »une situation de perturbation politique, au moment où les leaders du FNDC sont injustement en prison, au moment où nous avons décidé de manifester chaque semaine tant que monsieur Alpha Condé ne renonce pas à son projet de troisième mandat, c’est lui qui sait comment il va organiser des élections dans un tel contexte ».

Même son de cloche pour l’UFR de Sidya Touré, qui, par la voix du député Saikou Yaya Barry, exige à son tour d’avoir le chronogramme afin de l’examiner avant d’apprécier la tenue du scrutin législatif à cette date.

Comme on le voit, cette nouvelle date qui doit être confirmée par un décret présidentiel, risque d’être compromise, en raison du malentendu entre acteurs politiques de la mouvance présidentielle et de l’opposition, qui dit n’avoir pas été consulté.

 

kaba bachrir