Le FNDC dresse le bilan de la première journée de manifestation active et permanente contre le 3ème mandat pour Alpha Condé.

Pendant que le mouvement de protestation gagne du terrain à Conakry et dans certaines villes de l’intérieur du pays, le FNDC condamne fermement la répression sanglante des manifestants et dresse un bilan provisoire de 15 blessés dont un par balle et 14 par projectiles.

Alors que le mouvement doit se poursuivre, la pression diplomatique s’accentue sur le régime de Conakry. Ce 13 février 2020, le Parlement Européen demande à Alpha Condé de respecter la Constitution de 2010 et d’enquêter sur les tueries perpétrées contre des opposants au 3ème mandat.

Dans la même lancée, l’ONU demande la reprise immédiate du dialogue  afin de « faciliter la préparation en temps voulu et la tenue, dans les délais fixés, d’élections véritablement libres, justes, crédibles et pacifiques et prendre toutes les mesures qui s’imposent pour prévenir les violences ».

Pour l’institution onusienne, « tous les candidats et toutes les candidates à ces élections doivent pouvoir concourir dans des conditions égales qui soient garanties et la participation « pleine, effective et véritable des femmes » aux scrutins électoraux doit être favorisée.

Voici le bilan provisoire fournit par le FNDC dans un communiqué:

« L’appel à la reprise de la résistance après la trêve observée par le FNDC a été largement

suivi dans plusieurs localités du pays. La détermination du peuple de Guinée à empêcher le

coup d’État constitutionnel demeure ferme face à la répression et aux arrestations

arbitraires.

Le FNDC félicite le peuple de Guinée et plus particulièrement les populations de

Conakry mais également celles de Boké, Boffa, Coyah, Dubreka, Forecariah,

Kolabounyi, Kindia, Fria, Télémilé qui ont suivi les consignes de manifestation.

La violence étant le seul moyen pour le régime de M. Alpha Condé d’imposer son projet de

troisième mandat en dépit du rejet catégorique de l’écrasante majorité du peuple, les forces

de défense et de sécurité ont violemment réprimé les manifestations notamment à Conakry

et à Coyah.

Le FNDC condamne la répression dans le sang des manifestations à Wanindara et

celles des femmes à Matoto et à Kaloum. Pour la journée de ce mercredi 12 février,

nous avons enregistré 15 blessés dont un par balle et 14 par projectiles. notamment

la lance pierre utilisée par les services de sécurité. Plus de quinze (15) personnes ont

été arrêtées à Conakry et à Coyah.

Nous condamnons fermement cette énième répression des forces de défense et de sécurité

qui continuent de tirer à balle réelle sur les citoyens opposés à un projet inopportun et illégal

de changement de constitution visant à maintenir un clan mafieux au pouvoir.

Le FNDC est plus que jamais déterminé à poursuivre le combat pour défaire ce régime

d’arrivistes qui s’oppose à l’alternance démocratique en Guinée.

Nous appelons à la poursuite des manifestations demain jeudi 13 février 2020 sur

toute l’étendue du territoire national. »

Ensemble unis et solidaires, nous vaincrons!

Conakry, le 12 février 2020