C’était une belle journée ensoleillée du début de l’automne de 2014, dans le 19 eme arrondissement de Paris. Nous sommes au restaurant d’un grand hôtel. Sont attablés, entre autres, l’ancien président de la transition, le général Sékouba Konaté, son ancien bras droit, Tibou Kamara, le très controversé deuxième vice-gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée, Baydi Aribot. Ce dernier est flanqué de quelques uns de ses courtisans.

A l’époque, c’est la traversée du désert pour celui qui rêve d’un destin national. Et se rêve déjà futur  » leader naturel »de la Guinée Maritime. L’ancien ministre de la jeunesse et des sports du gouvernement Kouyaté se cherche. Il est en froid avec Alpha Condé.
Alors que ça papote, ça parle de tout et de rien, Baydi Aribot interpelle le général Sékouba Konaté. A la surprise générale, l’ancien ministre du gouvernement Kouyaté demande à l’ancien homme fort de Conakry de donner un coup de main à l’opposition dans le but de vaincre le président Alpha Condé.

La réponse du général est cinglante et glaçante.  » Moi, je ne suis pas un politicien. Je suis un militaire. Ce n’est pas à moi de me battre à votre place. Je vous ai donnés la démocratie. Maintenant, c’est à vous de vous battre. Laissez moi en paix. Collez moi la paix« , répond, du tac au tac, l’ancienne terreur des rebelles et l’ancien numéro 3 du Conseil National pour la Démocratie et le Développement.

Un revers pour celui qui amusait la galerie, à l’époque, avec son mouvement tape à l’œil  » Tout Sauf Alpha Condé« . Après avoir essuyé cette humiliation devant ses courtisans, Baydi Aribot se retrouve seul. Le général Konaté l’abandonne, prend Tibou, quitte l’hôtel. Le  » tigre » file à l’ hôpital  » Américain » de Neuilly Sur Seine pour des examens.

in nouvelle de guinee.com