A force de parler de lui, on lui donne assez d’importances, mais à force taire ses âneries, on lui apporte du crédit. Makanera Kaké, celui qui se fait appeler le griot de tout le monde, comme pour prouver son inconstance et son inconscience a aujourd’hui une autre vision de la démocratie.

Obnubilé par une rallonge de mandat pour Alpha Condé, sans pour autant savoir s’y prendre, l’ex ministre d’Alpha Condé et l’ex allié de Dalein Diallo jure, la main sur le cœur que : «Nous sommes dans un pays démocratique. C’est pourquoi, on parle de référendum. Je suis content de voir s’exprimer des opposants au projet de nouvelle Constitution. C’est la preuve éloquente qu’en Guinée, la démocratie est effective. » Une démocratie effective ? Makanera est sur quelle planète ? Où est-il quand toutes les issues d’expressions sont verrouillées ? Il n y a ni manifestations politiques d’opposants, ni manifestations d’acteurs de la société civile, ni  revendications syndicales, etc., mais, cet ex ministre-menteuse se permet de parler d’une démocratie effective en Guinée. Les médias sont inquiétés, les opposants du 3è mandat sont embastillés, etc., tous les baromètres d’une démocratie effective sont au rouge.

La démocratie selon Makanéra aurait dû être une réelle étude de doctorat. Sauf que lui-même manque réellement de subtilité. Quand la hantise de retourner à la mangeoire nous tiens ! Alpha Condé quant à lui est clair : « Je n’ai pas d’idée arrêtée à ce sujet. Cela dépend du contexte de chaque pays. Il y a des chefs d’État qui sont restés trop longtemps au pouvoir sans que le pays progresse. La bataille a alors consisté à organiser des conférences nationales. C’était un moment donné de l’Histoire de l’Afrique. Il faut voir maintenant si nous en sommes encore là ou si ce moment a changé. Les conférences nationales résultaient de l’impossibilité de parvenir à des alternances au pouvoir, tout simplement parce que les élections n’étaient ni libres ni démocratiques. Depuis, les choses ont changé. Le débat est ouvert au niveau de l’Afrique. »

En Guinée, le RPG s’agite et demande une modification de la Constitution. Les opposants du forcing restent sur leurs gardes. Les semaines à venir seront palpitantes.

 

 

Kaba Bachir