Amadou Labaya Camara, est un journaliste sportif professionnel aguerrit consultant dans certaines Radios de la place, ayant plusieurs années d’expérience dans le paysage sportif guinéen. Il s’exprime sur les maux dont souffre l’espace sportif de notre pays et sur les agissements des uns et des autres lors des matchs du syli et autres.

 Il n’est de secret pour personne que la persistance du «Hooliganisme » est l’un des maux qui gangrènent le milieu sportif guinéen. Après les agissements ‘’sauvages’’ lors des matchs du Syli A, le même schéma reprend forme dans le championnat, cette fois avec des injures grossières et des attitudes intolérables à l’endroit de tous les acteurs du football de notre pays: administrateurs, arbitres, journalistes.

Le dernier cas est celui constaté lors du classico aller de la Ligue 1 entre le Horoya AC et l’AS Kaloum (2-1).Les observateurs de notre sport roi ont été désolés, déçus voire remontés face aux comportements de certains supporters inciviques de Kaloum, ce bien que le match suivait son cours normal. Ces fauteurs de troubles jetaient des projectiles en direction de la la loge officielle et de la presse pour manifester leur mécontentement sans que l’on sache pourquoi ?

Ces attitudes d’une autre époque, ternissent non seulement le championnat local, mais surtout l’image du peuple guinéen.
La grosse question que l’on est alors en doit de se poser, c’est de savoir quel crédit l’Etat guinéen accorde réellement au sport ?

Hormis l’accompagnement financier dont bénéficient les représentants du pays dans les compétitions internationales, force est de constater depuis un moment l’état d’abandon du sport. On déplore surtout l’absence de subventions et d’accompagnements de fédérations livrées à elles-mêmes. C’est ainsi que l’on est amené à se demander si l’Etat inscrit le sport à la place qu’il mérite dans ses priorités et préoccupations.

Soucieux de donner à la jeunesse des raisons d’espérer, certains dirigeants patriotes se sont pourtant dressés en homme généreux pour venir l’aider en apportant énormément de ressources aux clubs et fédérations pour la qualification dans nos différentes disciplines, de Conakry jusqu’à l’intérieur du pays, d’où la verticalité et l’horizontalité acquises.

En handball,

Mamadouba Paye CAMARA a donné depuis un certain temps une traçabilité à cette discipline qui draine – depuis son élection à la tête de la fédération guinéenne – beaucoup de jeunes du pays .Et cela a permis à la Guinée de participer aux compétitions majeures de la Confédération Africaine (CAHB) , en raflant challenges et trophées sur ses propres installations. Autre brillantes réussites: l’organisation du 20ème Congrès de cette même CAHB et la construction d’un gymnase moderne pour la pratique de cette discipline sur le sol guinéen.

En cyclisme,

Hadja Aminata MARA a ressuscité cette discipline qui était en perte de vitesse, grâce à une équipe dynamique d’où sa participation aux Tours du côté du Mali et de la Côte d’Ivoire.

En basket-ball,

Sakoba KEITA, en manque de soutien, fait évoluer sa discipline tant bien que mal. Même chose pour plusieurs fédérations qui luttent pour assurer leur évolution, alors que d’autres encore sont l’objet d’un réel antagonisme (boxe, volleyball, boules et pétanque, etc.)

Pour le sport roi,

Certains mécènes se distinguent nettement. Mamadou Antonio SOUARE a consenti des investissements énormes, en terme humain et financier, couronnés par une ascension fulgurante dans les instances dirigeantes du football mondial (CAF et FIFA). Kerfalla CAMARA, avec ses grandes ambitions pour le développement de notre football, dirige actuellement avec maestria la ligue pro (LGFP). Bouba SAMPIL se bat avec l’AS Kaloum et un Stade de la Mission rénové, le Général Mathurin BANGOURA à la tête du CIK et les autres présidents des ligues 1 et 2 se saignent énormément pour la jeunesse guinéenne et d’Afrique.

Chacun le sait, actuellement le sport est le seul domaine qui peut mobiliser toute la jeunesse et la conduire à se surpasser pacifiquement. En ce sens, l’Etat devrait accompagner ses structures sur le plan sécuritaire pour alléger leurs charges, afin de permettre aux sportifs de communier, de conjuguer le même verbe dans l’ordre et la fraternité.
Il est donc temps pour son Département des Sports de prendre des dispositions, des mesures adéquates pour ne pas qu’il soit trop tard comme on a pu le constater autour des activités culturelles. Le Ministère doit prendre à bras le corps cette situation qui ne fait que perdurer, même si, pour les dernier cas, de grosses sanctions ont été prises à l’encontre du club de la presqu’ile de Kaloum. Ce ne doit pas être une intervention ponctuelle, mais au contraire le signal fort à l’adresse de ceux qui veulent polluer le sport guinéen.

Une courtoisie du Journaliste/Consultant Amadou Labaya Camara, 662327728.