Alors que le débat sur un référendum constitutionnel fait rage en Guinée, au Niger, le président de la République, Mahamadou Issoufou se veut ferme et catégorique. Sa décision de respecter la constitution de son pays et de ne briguer un mandat de plus est irrévocable.

En 2021, il entend céder le fauteuil présidentiel à un nouveau dirigeant que le peuple nigérien élira dans les urnes. Sa formation politique, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), a misé sur l’actuel ministre de l’Intérieur Mohamed Bazoum pour briguer la magistrature suprême.

Le président nigérien assure qu’il a eu à répéter que sa décision de respecter la constitution et de ne pas chercher à se représenter est irrévocable. ‘’Tenir cette position est en fait pour moi un moyen de contribuer au renforcement des institutions démocratiques au Niger et en Afrique. Si les chefs d’État ne montrent pas l’exemple, qui le fera à leur place ?’’, se demande-t-il dans un entretien accordé à Jeune Afrique.

Il affirme que l’idée de se lancer dans la course pour un nouveau mandat n’a jamais taraudé son esprit. ‘’Jamais ! Je suis, viscéralement, un démocrate et je n’ai jamais cru que qui que ce soit puisse être indispensable à la tête d’un pays’’, coupe-t-il court.

Mahamadou Issoufou se dit convaincu que s’il se hasardait à lorgner un mandat de plus, la cour constitutionnelle du Niger, qu’il qualifie de plus indépendante en Afrique, s’y serait opposée. ‘’L’ex-président Mamadou Tandja s’y est essayé en 2009. On sait comment cela a fini’’, indique-t-il pour illustrer ses propos.

Président en exercice de la CEDEAO, Issoufou a appelé ses pairs à veiller à la tenue d’élections législatives et présidentielles crédibles, transparentes en 2019 et 2020 dans la sous-région ouest-africaine.

A ses yeux, les pays de l’Afrique de l’Ouest ‘’disposent de constitutions les plus avancées, et nos processus électoraux sont de moins en moins objet de contestation’’.

VisionGuinee.Info