Force est de constater que les marchés de Conakry puent dans les immondices.  Les vendeurs cohabitent avec des tas d’ordures s’exposant ainsi à d’énormes problèmes sanitaires. Les citoyens se demandent à qui revient la responsabilité de veiller à la propriété des marchés dans la capitale guinéenne.

A quoi servent les taxes journalières payées par les occupants des marchés ? Certaines vendeuses accusent les administrateurs de leurs soutirer de l’argent pour se remplir les poches.

Ensuite, on ne cessera de s’interroger de ce fait, entre autre de celui qui gère le ramassage des ordures au niveau des marchés en Guinée.  Est-ce  les communes ? Les chefs de quartiers? Le gouvernorat de Conakry? L’armée ? L’agence nationale de salubrité publique créée il y a quelques mois?

Ces interrogations valent leur présent d’or. Dans la mesure où  malgré cette pléthore d’acteurs qui font des opérations tapent à l’œil, l’image de la capitale aussi bien dans les marchés que dans les quartiers, est la même.

En en cette saison hivernale, Conakry affiche l’image d’une capitale complètement défigurée par les ordures. Dans certains marchés où nous avons visité pour toucher du doigt cette triste réalité, les vendeurs se disent habitués à ce problème qui ressemble à un serpent de mer. Sans solution !

« Maintenant nous nous sommes habitués à passer la journée avec les ordures. Si nous sommes là c’est parce qu’on n’a pas le choix. Si non on peut avoir des places dans le marché où il n’y a aucune ordure, mais les places coutent très chères et en plus de cela les clients n’entrent pas dans le marché » a déclaré Mariama ciré Diallo, vendeuse sous une pluie, proche d’une montagne d’ordures au marché de Sonfonia.

Du côté du grand marché Madina, c’est la boue mélangée à des ordures qui est le vécu quotidien des vendeurs et des passants. Une vendeuse que nous avons interrogée sur place a expliqué que les autorités de marché ne se préoccupent de rien, si ce n’est que réclamer l’argent pour des taxes.

« Ce n’est pas nous les femmes qui vendent ici qui doivent assainir le marché. Nous payons chaque jour les taxes, mais on ne sait pas  pourquoi nous payons ça. On nous dit encore d’assainir le marché, c’est impossible. Tout le problème du bureau du marché, c’est venir réclamer chaque matin. Après ça ils n’ont aucun autre problème, ils ne reviennent plus voir comment est le marché, comment sont les gens, ce n’est plus leur problème », a dénoncé N’Gamet soumah avant d’ajouter que les femmes ne peuvent pas nettoyer le marché. « C’est le bureau qui doit utiliser l’argent que nous payons pour ramasser les ordures », a-t-elle insisté.

Cette situation ne laisse pas la plupart des marchés de Conakry selon notre constat, c’est le cas du marché de Matoto où le dépotoir des ordures se trouve au bord du marché. Quant à Enta marché, nous constatons les même fait, les vendeuses sont assises, d’autres déambulent avec leurs marchandises entre les boues mélangées de toute sorte d’ordures et les clients se promènent à l’intérieur pour faire des achats.

Le marché de Koloma, commune de Ratoma, on a l’impression que le marché est divisé entre la route le prince. On a du mal parfois à distinguer les ordures se trouvant dans les gros sacs et les sacs de bananes, de tomates, de pomme de terre, ainsi de suite qui débarquent à ce lieu. A cause du mélange des deux. Le trottoir des deux voies est devenu un dépotoir, ce qui est à la base des embouteillages parfois sur ce tronçon.

Il est temps d’interpeler les autorités de prendre des mesures face à cette situation pour mieux rendre les marchés. Cela pourra éviter les citoyens à certaines maladies liées à cette insalubrité, surtout quand on sait que tout ce que nous mangeons vient de ces marchés.

Aminata.com