Nombreux sont de jeunes militants de l’opposition menacés et recherchés par les forces de l’ordre Guinéenne. C’est le cas de ce jeune militant de l’union des forces démocratiques de Guinée l’UFDG, Alpha Amadou Baldé qui a vu ses biens détruits et incendiés par les forces de l’ordre juste parce qu’il est activiste du principal parti de l’opposition Guinéenne l’UFDG .Poursuivit et menacé d’arrestation il quitte le pays pour se sauver la tête en laissant sa femme derrière lui. Joint par notre rédaction depuis  l’Espagne  ce jeune activiste témoigne.

 «  Je suis diplômé en licence 3 à l’Université Nongo Conakry (UNC) option Banque et Assurances, an 2016. Né accidentellement car mes parents n’étaient pas unis par le lien du mariage, je fus recueilli par ma grand-mère à bas âge. Elle assura mon éducation et me scolarisa quand l’âge vint. Ma mère se maria à un autre monsieur résidant dans la préfecture de Coyah. Très tôt, j’ai adhéré à l’UFDG et milité activement pour la cause du parti dans la commune de Ratoma. Après mon admission au baccalauréat session 2013, ma grand-mère meurt de suites d’une courte maladie. De cette mort inattendue, il m’a fallu du courage et beaucoup d’efforts pour continuer mes études à l’université », a indiqué le jeune avant de poursuivre.

« Pour éviter la solitude, je me suis marié à une fille qui m’aimait dont le père résidait en Angola en qualité de commerçant. Mon beau père m’assista financièrement ; une assistance qui ma permit de louer un magasin et gérer : chaises, tentes et chaines musicales pour animer des assemblées, réunions et meetings des jeunes du parti et sympathisants de l’UFDG dans Démou-Doula. Militant convaincu et déterminé, je réussissais la mobilisation des jeunes militants du parti à tout bout de champs.

Alors vint le 20 septembre 2017 date programme de l’une des marches pacifiques de l’opposition. Notre section du nom de ‘’GNAAKI’’ qui signifie ‘’abeilles’’ rassembla un nombre important de jeunes et, direction vers l’esplanade du stade du 28 septembre. Tout se déroula sans accrochage jusqu’à la fin des discours des leaders politiques. Sur le chemin du retour, des policiers et gendarmes jaloux de la réussite de la manif, gagèrent les manifestants, puis tirèrent à balles réelles sur eux, occasionnant ainsi des dégâts importants. Mon petit Ismael Bah dans la course du sauve qui peut, fut atteint par des balles et rendit l’âme peu de temps après son admission à l’hôpital. Les mêmes forces dites de l’ordre, furieuses armes au poing fouillèrent des quartiers ciblés, pillant et détruisant tout sur leur passage (magasins, boutiques, kiosques, etc…) frappant les gens, renversant marmites sur le feu, urinant sur le manger à découvert de la population apeurée. Leur seul slogan qui vaille ‘’nous allons finir avec vous’’ s’adressant aux militants de l’UFDG. Mon magasin fut vandalisé, portes défoncées, chaises, tentes et chaines musicales emportées, le reste incendié. Indexé comme activiste de l’UFDG, je n’ai reçus pas mal de menaces de mort de la part de certains militants zélés du pouvoir en place (RPG).  

Recherché par les forces de l’ordre avec menace d’arrestation et d’être exposé à des persécutions à court et long terme ou à des emprisonnements ou encore à des enlèvements qui sont des pratiques courantes en Guinée, je quitte le pays le 26 septembre 2017 avec pour objectif le Maroc via le Mali (Rép), l’Algérie », a-t-il conclu