Pendant quelques heures ce jeudi matin, le Rwanda a fermé sa frontière avec la République démocratique du Congo. Cette décision avait été annoncée dans un communiqué par la présidence de la RDC après la découverte d’un troisième cas d’Ebola à Goma.

Les échanges sont habituellement très intenses entre la grande ville de Goma, côté congolais, et sa voisine rwandaise, Gisenyi, 85 000 habitants. Mais à 5 heures ce jeudi matin, le trafic s’était arrêté.

Dans un communiqué matinal, la présidence congolaise constatait que « les mouvements des personnes se font à sens unique ». « Les citoyens rwandais ne peuvent pas sortir pour Goma, tandis que les Congolais, eux, peuvent sortir de Gisenyi, mais sont interdit d’y re-rentrer », précisait le texte.

Une situation préjudiciable pour les nombreuses personnes qui transitent quotidiennement entre les deux villes, notamment les expatriés, qui vivent d’un côté de la frontière et travaillent de l’autre.

Les autorités congolaise disaient alors « déplorer cette décision », qui « va à l’encontre de la recommandation de l’OMS ». L’organisation internationale avait déconseillé la restriction des mouvements, qui affectent directement la population et l’économie locale.

Mais en début d’après-midi, les autorités rwandaises ont décidé de rouvrir le point de passage.

►À (ré)écouter : Le professeur Jean-Jacques Muyembe, découvreur du premier virus Ebola en RDC et chef de la Riposte contre Ebola était l’invité de RFI ce matin.

Une troisième personne malade à Goma

Cette brève fermeture survient alors que l’on a appris qu’un troisième cas d’Ebola a été identifié à Goma. Il s’agit de la petite fille de l’orpailleur décédé mercredi de la maladie. Un officiel congolais indique qu’une autre de ses filles présente actuellement des symptômes inquiétants et que deux autres de ses enfants sont considérés à haut risque.

Les autorités travaillent activement à identifier toutes les autres personnes ayant été en contact avec cet homme pour les vacciner. Rappelons que l’épidémie a déjà fait plus de 1 800 morts en un an dans le pays.

 

 

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