Dans une prise de parole proche d’un discours de campagne, le milliardaire a considéré que « la peur et le doute [n’étaient pas] de bons modes de pensée ».

« Prophètes de malheur. » Sous les yeux de Greta Thunberg, qui le précédait à la tribune du Forum économique mondial de Davos, le président américain n’a pas mâché ses mots. Alors que la jeune Suédoise venait de prendre la parole, regrettant que « rien n’ait été fait » en un an pour enrayer le changement climatique, Donald Trump a lancé : « Nous devons rejeter les éternels prophètes de malheur et leurs prédictions de l’apocalypse. »

Le président américain a ensuite débité sur un ton plutôt monocorde une longue liste de réussites économiques et sociales, ayant valu aux États-Unis « un boom comme on n’en a jamais vu auparavant », vantant l’abondante production d’hydrocarbures des États-Unis, « numéro un mondial du gaz et du pétrole », et leur indépendance énergétique. Sans jamais mentionner les énergies renouvelables.

Au terme de ce véritable discours de campagne, le milliardaire, qui brigue sa réélection et qui fait face à un procès pour destitution, a estimé que « la peur et le doute [n’étaient pas] de bons modes de pensée », louant l’innovation technologique plutôt que la régulation. Difficile de ne pas voir dans son allocution un message aux activistes de l’environnement et en particulier à Greta Thunberg, qui, selon le New York Times, devrait, elle, répéter dans l’après-midi dans une allocution qu’il est temps de « paniquer » parce que la « maison brûle ». Ces expressions avaient déjà impressionné l’élite économique et politique de Davos lors de la première participation l’an dernier de la jeune Suédoise.

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