Dans un contexte agité sur le continent, de l’Équateur au Chili, la Colombie se mobilise à son tour. Le pays devrait être paralysé ce jeudi 21 novembre par une grève nationale à laquelle appellent tous les syndicats, ainsi que les forces d’opposition.

Avec notre correspondante à Bogota,  Marie-Ève Detoeuf

Dans toutes les grandes villes de Colombie, des manifestations sont prévues contre le gouvernement ce jeudi.

Ce dernier est sur les dents. Les syndicats, les étudiants, les partis d’opposition, les Indiens et même l’Église catholique appuient la grève.

Les revendications sont multiples. Certains vont manifester contre la politique économique et sociale du gouvernement, et notamment contre un projet de réforme du droit du travail et des retraites.

D’autres vont défendre l’accord de paix signé avec la guérilla, et protester contre les assassinats ciblés qui se multiplient dans les zones rurales.

Le gouvernement accuse à l’avance la manifestation d’être infiltrée par des étrangers. Il a sorti les grands moyens ; les frontières ont été fermées, une vingtaine de ressortissants vénézuéliens ont été expulsés du pays.

L’armée a été mise en état d’alerte dès mardi. À Bogota, des médias alternatifs ont fait l’objet de perquisitions préventives. Tollé chez les défenseurs de la liberté de presse.

La question est de savoir si toutes ces mesures, qui cherchent à faire peur, vont dissuader les citoyens de sortir manifester. Ou si, au contraire, elles sont de nature à les pousser dans la rue. Réponse ce jeudi soir.

rfi