L’équation est toute simple pour Salifou Kébé, patron de la CENI. Il s’agit d’écourter les délais légaux et réglementaires – aux risques et périls de la paix et de la quiétude sociale – pour contenter Alpha Condé dans sa hantise de présidence à vie.

Cette hantise a déjà été traduite récemment au cours de son adresse à la nation : «J’invite tous les acteurs impliqués dans l’organisation des élections législatives à redoubler d’effort et d’ardeur dans le travail, à se mobiliser tous pour que ces élections se tiennent dans le courant de cette année. J’engage le Premier Ministre et le gouvernement à soutenir et accompagner la Commission Nationale Electorale Indépendante (CENI) et les acteurs électoraux afin de créer les meilleures conditions de préparation et d’organisation des scrutins attendus dans notre pays.»

Salifou Kébé n’attendait que cette invitation pour prendre des raccourcis et exposer la paix davantage à la déstabilisation. A l’UFR, on dénonce un « hold-up qui est en train de se passer à la CENI, qui tend à ce qu’on réduise tous les délais pour satisfaire à la demande d’Alpha Condé, pour organiser les élections en 2019, alors que la CENI est censée être une structure indépendante et qui obéit à des lois de la République, qui ne peuvent pas permettre d’organiser des élections à telle date. »

 

KABA BACHIR