Le bras de fer entre le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, le parti PADES, est loin de connaitre son épilogue.  Après la contestation de l’existence légale de cette formation politique par le ministère de tutelle, Dr Ousmane Kaba, qui en est le Président, a animé une conférence de presse ce vendredi 03 novembre 2017.

D’entrée de jeu, il rappelle que l’article 10 de la constitution  garantit à tout Guinéen, la liberté de former ou d’appartenir à un parti politique. Ensuite, le Président du PADES revient sur la genèse de la création du son parti avant d’aborder en profondeur le litige qui l’oppose au ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation.

Après la fusion de son premier parti (PLUS) dans un grand ensemble appelé le RPG Arc-en-ciel, il en sera exclu suite à son opposition à des propos jugés ethniques du Chef de l’Etat.

«Depuis plus de 20 ans, dès que les échéances électorales approchent, personne n’arrive plus à faire un nouveau parti politique. Lorsque vous faites une demande, elle est toujours rejetée. Alors on a fait ce que tout le monde fait : s’entendre avec des partis existants et qui vous proposent d’être Président. C’est comme ça que le RPG lui-même a été créé», a déclaré Dr Ousmane Kaba, expliquant ainsi comment il a pris la tête d’un parti appelé Rassemblement des Démocrates Indépendants (RDI), créé depuis l’an 2012.

Avec les responsables de cette formation politique, Dr Ousmane Kaba obtient le changement de la dénomination. Elle prendra la dénomination Parti des Démocrates pour l’Espoir (Pades). «Ce que nous devions faire, c’était d’informer le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, nous l’avons fait», dit-il.

Poursuivant, le conférencier explique que dans une première réaction, le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation a reproché au parti de ne pas respecter le délai de deux mois au maximum entre la modification de la dénomination et le courrier informant les autorités.

Les responsables reprendront alors leur assemblée générale et enverront à nouveau une lettre au ministère de tutelle, lui informant que le RDI s’appelle désormais le PADES.

Pour la deuxième fois, le ministère envoie une longue lettre avec de nouveaux griefs. «Le ministère est totalement dans l’illégalité. Ils savent très bien que nous avons des voies de recours, mais ils le font pour qu’ils gagnent du temps afin  qu’aux prochaines élections, l’équipe qu’ils veulent favoriser, puisse gagner», accuse Dr Ousmane Kaba.

Les semaines à venir, si rien n’est fait pour corriger cette situation, menace Dr Ousmane Kaba, « le PADES va saisir l’Institution Nationale Indépendante des Droits Humains (INIDH), la Cour Constitutionnelle et la Cour suprême ».

titré par lemakona.com

source: mosaique